En manchette en 2020

L'actualité du CEF en profondeur

2 décembre 2020

Retour sur les ateliers de discussion sur la recherche forestière en temps de pandémie

Le vendredi 27 novembre, le pôle de Québec du CEF a organisé des ateliers ayant pour thème la recherche en temps de pandémie. Quatre ateliers étaient offerts aux membres: pandémie et changements climatiques, le marché de l’emploi pendant et après la pandémie, le financement de la recherche et la poursuite et l’animation de la recherche pendant la pandémie. Tout le monde a apprécié la petite taille des groupes qui permettait de discuter librement. Après deux séries d’ateliers, les participants et participantes se sont réunis en plénière pour entendre les faits saillants relevés dans chacun des groupes.

Les mêmes constats ont découlé de l’atelier sur la pandémie et les changements climatiques et de celui sur le financement de la recherche. En effet, les domaines de l’environnement et du financement de la recherche se rejoignent parce qu’ils sont tous deux soumis aux choix politiques. Le CEF gagnerait donc à accroître son influence sur les décisions de l'État. Ainsi, en plus de former du personnel hautement qualifié dans les domaines rattachés aux 4 axes de sa programmation de recherche, le CEF devrait également former des analystes politiques qui pourraient agir sur les orientations gouvernementales de l’intérieur. Le CEF pourrait également mettre en place une table éditoriale pour prendre position sur des enjeux selon l’expertise de nos membres. Ces prises de position pourraient être mises de l’avant grâce à un blogue collectif ou des lettres ouvertes dans les médias.

Par ailleurs, l’atelier sur le marché de l’emploi nous a appris que les membres en recherche d’emplois doivent rester visibles en ligne sur LinkedIn, Facebook, ResearchGate, etc. Bien que plusieurs emplois soient disponibles même en temps de pandémie, il faudra s’adapter à la nouvelle réalité du télétravail.

Finalement, l’animation de la recherche pendant la pandémie reste un défi. Les rencontres entre membres sont importantes pour conserver le sentiment d’appartenance et intégrer les nouveaux arrivants et nouvelles arrivantes. Il faut en faire régulièrement et prendre du temps pour les discussions informelles également en remplacement du bavardage de corridor.

L’équipe d’organisation tient à remercier les participants et participantes ainsi que les animateurs et animatrices: Sergio Rossi (UQAC), Jean-François Boucher (UQAC), Sandra Hamel (Université Laval), Line Lapointe (Université Laval), Marjorie Guay (Université Laval), Pierre Drapeau (UQAM) et Luc Lauzon (UQAM).


31 mars 2020

Stage doctoral et congrès international en Nouvelle-Zélande
Texte et photos Marine Duperat

Grâce à la bourse du CEF et au soutien de mon directeur de recherche Jean-Claude Ruel, j’ai eu la chance de pouvoir non seulement participer à la IUFRO 9th Wind and Trees Conference  qui se déroulait à Rotorua (NZ) du 24 au 28 février 2020, mais également de profiter de mon passage en Nouvelle-Zélande pour effectuer un stage de 3 mois à Scion Research  (Centre gouvernemental de recherche en Foresterie). Quitte à dépenser une fortune pour traverser le monde, autant valoriser à fond son déplacement!

Arrivée sur place, j’ai été parfaitement accueillie et présentée au reste de l’équipe par Damien Sellier: mon superviseur pour la durée de mon stage. Open-space flambant neuf, bureau avec deux énormes écrans et une station de travail hp pour brancher mon ordinateur personnel, possibilité de travailler debout ou assise ET SURTOUT: café, thé, moka et latte à volonté! Oui, on le sait tous, la caféine en recherche c’est un peu le fuel de notre cerveau. Il n’y a pas à dire, ils ont mis le paquet pour le centre de recherche soit accueillant et agréable. Mais le café ce n’est pas tout, il faut aussi travailler! Au programme de ce stage: participer à l’organisation de la conférence à laquelle je devais présenter et participer à des journées de terrain avec l’équipe de Damien, le tout, en pratiquant mon anglais.

Organiser et participer à une conférence internationale en début de pandémie
L’organisation a été plus difficile que prévue. L’OMS n’avait pas encore annoncé de pandémie mondiale et seule la Chine avait fermé ses frontières, empêchant nombre de chercheurs de se rendre à la conférence. Les annulations et les inquiétudes quant à la possibilité de se rendre en Nouvelle-Zélande arrivaient en grand nombre par courriels et la Nouvelle-Zélande commençait à ne plus délivrer de visa voyageur. Qu’à cela ne tienne, on a fini par réussir à organiser le programme et ajuster les réservations pour un nombre plus restreint que prévu.

Finalement, une trentaine de chercheurs ont pu se rendre jusqu’à Rotorua et participer à la conférence de 5 jours qui s’est déroulée sans accrocs! Globalement, la seule contrainte pour faire partie du groupe de recherche est d’étudier les arbres et le vent. Ce qui a amené une variété de sujets aussi éloignés que complémentaires tels que la thigmomorphogenese (croissance influencée par un mouvement mécanique), les risques de chablis, l’ancrage racinaire, des modélisations en soufflerie, de la climatologie ou encore de la foresterie urbaine. Allant bien entendu de peuplements naturels denses à des arbres urbains individuels, et passant d’un bout à l’autre du monde: Italie, Canada, Lettonie, USA, Nouvelle-Zélande, Singapour, Taïwan, Hong Kong, Australie, France et j’en oublie sans doute d’autres! Une belle diversité de sujets et des échanges tout aussi riches. C’est la 2e fois que je peux participer à ce congrès trisannuel et s’il y a une chose que je retiens c’est la bonne humeur et l’esprit bon-enfant qui règne dans ce petit groupe de recherche et la facilité avec laquelle on crée des liens d’un bout à l’autre du monde.

Ma présentation quant à elle s’est extrêmement bien passée. J’ai eu beaucoup de retours positifs et deux potentielles offres de postdoc (aux USA et en France) pour quand j’aurai terminé mon doctorat, ce qui est plus que ce que j’espérais! J’ai également eu la chance d’être remerciée pour mon travail pour l’organisation de la conférence et de recevoir un cadeau pour les durs efforts que j’avais fournis dans les jours précédents la conférence et durant la conférence pour que tout se déroule correctement coté logistique et accueil des chercheurs. Je peux vous dire que ça fait ÉNORMEMENT de bien de se voir remercier quand on a travaillé dur. Alors, n’hésitez pas à remercier les gens qui vous aident de votre côté 😉.

Pour plus d’informations sur le programme: https://windandtrees2020.com/

Travail de terrain pour le « Accelerator Project »
Note: Je tiens à signaler que je ne donne pas mon opinion sur les méthodes de sylviculture néo-zélandaise, car ce n’est pas le but de mon stage et que je ne suis pas experte en sylviculture. Je ne fais qu’énoncer les faits pour vous décrire ce que j’ai vu là-bas.

Deuxième partie de mon stage, faire du terrain pour le projet « Accelerator » mené par Scion dans la Forêt Kaingaroa (Forêt privée appartenant à l’entreprise Timberlands). Pour vous situer le contexte: la Nouvelle-Zélande plante, cultive et récolte essentiellement du Pinus radiata (arbre non endémique). En fait, environs 90-95 % des forêts cultivées là-bas sont des plantations de Pinus radiata. Et le système de sylviculture est plutôt simple: on plante, on laisse pousser, on élague les branches inférieures, car le Pinus radiata ne perd pas ses branches tout seul, on laisse encore pousser et on fait une coupe à blanc, avant de replanter la prochaine génération. Les rotations sont très courtes, environs 25-32 ans dépendamment de la localisation de la plantation sur l’île du Sud (climat plus rude) ou l’île du Nord (climat plus chaud). Mais pourquoi choisir le Pinus radiata si cet arbre n’est pas endémique? De ce que j’ai compris, cette essence a été sélectionnée à la suite d’essais de plantation dans les années 1920-30 lors de la mise en place du Forest Service. Ainsi, plusieurs essences (platanes, eucalyptus, douglas, …) ont été testées sur 4 générations de sélection pour trouver celle qui avait le meilleur potentiel de croissance et de revenu. Les arbres endémiques ont apparemment une croissance très lente, les néo-zélandais se sont donc tournés vers une essence plus performante pour garantir un apport économique au pays.

Quant au projet Accelerator, il se focalise sur l’amélioration de la croissance de Pinus radiata. Les sols volcaniques sont assez pauvres en Nouvelle-Zélande, et la rotation des plantations est très courte, il faut donc trouver des solutions pour améliorer la nutrition des arbres et pallier l’appauvrissement des sols si on veut que les rendements se maintiennent à long terme. La plantation expérimentale sur laquelle je travaillais (essentiellement du sable et de la pierre ponce) consistait à tester plusieurs conditions d’enrichissement du sol: contrôle, ajout d’urée, et ajout de biuret (un dérivé de l’urée). L’effet des intrants est ensuite suivi grâce à des mesures dendrologiques à long terme sur plus de 200 Pinus radiata grâce à un réseau d’acquisiteurs de données, de dendromètres home-made et de sondes de flux de sève.

Au final, mon rôle dans tout ça a été d’accompagner l’équipe de terrain pour les aider dans la vérification des capteurs, leur étalonnage et leur remise à zéro, tout en leur offrant mon expertise sur les acquisiteurs de données Campbell Scientific qui sont à peu de choses près les mêmes que sur ma propre expérimentation à la Forêt Montmorency.

Pour plus d’informations sur le centre de recherche: https://www.scionresearch.com/


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