
Nataliia Kryvda
Maîtrise
Maintien de la diversité clonale chez le peuplier faux-tremble (Populus tremuloide) par la formation de greffes racinaires
Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
Institut de recherche sur les forêts (IRF)
UQAT - Campus d'Amos
Directeur: Annie DesRochers
Codirecteur: Mebarek Lamara
FORMATION
- M. Sc. en écologie et aménagement des écosystèmes forestiers, Université du Québec en Abitibi Témiscamingue (UQAT), Institut de recherche sur les forêts (IRF)
, Québec, Canada. Sujet de mémoire de recherche: Maintien de la diversité clonale chez le peuplier faux-tremble (Populus tremuloide) par la formation de greffes racinaires. Superviseurs: Annie DesRochers
, Mebarek Lamara, Ilga Porth et Alain leduc
(2023-présent)
- License en Microbiologie, Centre d'enseignement et de recherche « Institut de biologie et de médecine »
, Taras Shevchenko National University of Kyiv
, (2000-2001)
- B. Sc. en Biologie et Écologie, Taras Shevchenko National University of Kyiv
, Ukraine (1996-2000)
Projet de recherche
Maintien de la diversité clonale chez le peuplier faux-tremble (Populus tremuloide) par la formation de greffes racinaires
Le peuplier faux-tremble (Populus tremuloides Michx.) est reconnu pour sa capacité à se reproduire principalement de manière végétative par drageonnement à partir des racines parentales . Ce mode de reproduction végétative
crée un réseau racinaire vaste et interconnecté entre les arbres. Bien que les drageons (nouveaux arbres) ne deviennent pas totalement indépendants de la racine parentale, cette dernière demeure important pour maintenir la connexion entre les individus, facilitant ainsi l'échange de ressources. Ces connexions se renforcent avec le temps grâce à la formation de greffes racinaires (anastomoses)
entre arbres de mêmes ou de génotypes différents
. Il a également été observé que les racines des souches mortes de peupliers peuvent rester vivantes longtemps grâce aux arbres voisins, ce qui prouve que ces connexions racinaires sont fonctionnelles, permettant le transport d'eau, de nutriments et de sucres produits par les feuilles des arbres vivants voisins.
Cette étude vise à analyser le rôle des greffes racinaires dans le maintien de la diversité génétique du peuplier, notamment après des perturbations. L'hypothèse principale est que ces réseaux racinaires agissent comme une "réserve de génotypes", permettant la régénération de génotypes disparus grâce aux échanges génétiques entre arbres de génotypes différents et à la survie prolongée des racines des arbres morts. Trois peuplements naturels de peupliers matures ont été sélectionnés pour cette étude. Des échantillons de tissus (jeunes branches et écorce) ont été prélevés pour une analyse génétique par séquençage à haut débit. Les arbres ont ensuite été coupés pour stimuler le drageonnement. L'année suivante, les systèmes racinaires ont été extraits à l'aide d'un jet d'eau à haute pression. Les drageons émergents ont été génotypés pour vérifier les profils génétiques des racines connectées et l'apparition de nouveaux génotypes.
Cette approche permet de mieux comprendre comment les réseaux racinaires favorisent la régénération et la diversité génétique des forêts de peupliers après des perturbations naturelles et artificielles malgré le fait que la régénération soit principalement végétative.
Mots clés : anastomoses racinaires, diversité clonale, séquençage génétique, régénération végétative

Coupe des arbres pour initier le drageonnement des racines (régénération végétative).

Excavation de système racinaire de Peuplier faux tremble a l'aide de jet d'eau.

Système racinaire de peuplier après excavation.

Greffes racinaires entre des racines d'arbres vivants et des racines vivantes de souches mortes. Système racinaire de peuplier après la coupe des arbres et l'excavation avec de l'eau.