Annie-Claude MalenfantMaîtrise Directeur: Xavier Cavard
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PROJET DE MAÎTRISE
Dans un contexte de changements climatiques, le rôle de la forêt boréale en tant que puits de carbone revêt une importance cruciale. Toutefois, ces conditions climatiques nouvelles favorisent l’intensification des événements extrêmes, comme la saison exceptionnelle de feux de forêt de l’été 2023 au Québec. Ces épisodes de feu, souvent intenses et de grande étendue, entraînent d’importantes pertes de carbone, tant par la mortalité de la végétation que par la combustion de la matière organique des sols, qui constituent des réservoirs essentiels de carbone.
À l’été 2023, le Québec a connu un record avec 4,5 millions d’hectares de forêt brûlée. Plus localement dans le secteur de Lebel-sur-Quévillon et à l’est de Senneterre, c’est un incendie de grande envergure avec 481 991 ha de forêt qui ont brûlé en 2023. Cet incendie, issu d’un amalgame de 19 feux variés en étendue et en sévérité, offre une occasion d’étudier les dynamiques des écosystèmes boréaux après une perturbation majeure. Je m'interroge sur l'effet de la sévérité du feu sur les stocks de carbone dans le sol, sur la respiration du sol, ainsi que sur la régénération un an après le passage de l'incendie. Le projet de recherche vise également à approfondir notre compréhension de l’hétérogénéité créée par un même incendie (amalgame de plusieurs feux), en examinant les variations présentes dans les peuplements affectés, comme ceux de la région de Lebel-sur-Quévillon et de Senneterre.
Le cumul de plusieurs perturbations peut faire basculer l’état d’un écosystème. Par exemple, dans le cadre de notre projet, les feux sont associés aux coupes de récupération planifiées par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF). Après le passage d’un feu de forêt, l’industrie forestière peut récolter le bois brûlé avec une coupe de récupération qui permet de contrer les pertes économiques dues au feu. Cependant, la coupe de récupération est considérée comme une perturbation additionnelle pour le milieu touché. Mon projet vise aussi à étudier l'impact des coupes de récupération comme perturbation additionnelle sur le cycle du carbone organique du sol et sur la régénération.
FORMATION
- Maîtrise en écologie et aménagement des écosystèmes forestiers
Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (2024-2026)
- Baccalauréat en biologie en apprentissage par problème
Université du Québec à Montréal (2021-2024)
- Certificat en écologie
Université du Québec à Montréal (2020-2021)