Manon Boche
Maîtrise
Conservation, gestion et écophysiologie des plus vieux arbres du Québec : les cèdres blancs du lac Duparquet
Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
Institut de recherche sur les forêts (IRF)
Groupe de recherche en écologie de la MRC Abitibi (GREMA)
Chaire de Recherche du Canada en dendroécologie et dendroclimatologie
UQAT - Campus d'Amos
Directeur: Fabio Gennaretti
Codirecteur: Yves Bergeron
Biographie
Après avoir passé toute mon enfance et mon adolescence à Montpellier dans le sud de la France, j'ai effectué un service civique (volontariat) à Bad Kreuznach en Allemagne pendant 1 an. J'ai ensuite eu la chance de partir en voyage en Europe pendant plusieurs mois. Ces expériences avant mes études m'ont permis de choisir mes études, ma vocation, de manière réfléchie. Après une license en France, j'ai commencé ma maîtrise en recherche à l'UQAT sur le campus d'Amos avec Fabio Gennaretti en Janvier 2022. Mon projet de recherche s'intitule: Lien entre traits écophysiologiques et longévité des cèdres blancs du lac Duparquet. J'effectue un stage en parallèle avec le Conseil régional en environnement d'Abitibi-Témiscamingue (CREAT).
Formation
- Septembre 2021 - Maintenant
Maîtrise de recherche en écologie à l'UQAT,
Bidiplomation avec l'Université de Montpellier en Master en Ecologie et gestion des espaces naturels (EGEN) - Septembre 2018 - Juin 2021
License Sciences de la Vie parcours Ecologie - Biologie des organismes à l'Université de Montpellier
Projet de maîtrise
Les cèdres blancs (Thuja occidentalis) du lac Duparquet sont les plus vieux arbres du Nord Est de l’Amérique du Nord avec certains individus âgés de plus de 1000 ans. Les arbres les plus vieux semblent être situés sur les avancées rocheuses, des substrats xériques pauvres en nutriments et en eau. On observe ce même phénomène à l’échelle de la planète : les plus vieux arbres sont majoritairement sur des sites xériques. Les processus menant à la mortalité des arbres en absence de perturbations majeures sont encore mal connus. Deux processus semblent entrer en jeu : la cavitation du xylème et la carence en carbone. Les arbres les plus longévifs situés sur des sites xériques auraient donc développé des mécanismes leur permettant de résister ou d’éviter ces processus. Mon objectif est d’étudier la plasticité phénotypique afin de comprendre les mécanismes qui permettent la longévité de ces cèdres en absence de perturbation.
Mes hypothèses d’études sont : les cèdres les plus vieux ont développés des traits de résistance à la faible disponibilité hydrique, soit au risque d’embolie et qu’ils ont développé une stratégie d’allocation du carbone conservative afin d’éviter la carence en carbone.
Cette étude va nous permettre de nous positionner sur le débat scientifique des liens unissant longévité et traits fonctionnels. Connaître les traits phénotypiques et anatomiques améliorant la résistance au stress hydrique pourraient nous permettre de mieux modéliser la réponse de la forêt face au changement climatique. Le cèdre blanc est l’espèce emblématique des vieilles forêts des écosystèmes forestiers boréaux et leur protection est particulièrement importante pour un aménagement écosystémique de la forêt.
Publications
Articles non révisés par un comité de lecture
- Boche M. (Eté 2022), ENVIRONNEMENT : Les vieilles forêts et enjeux de conservation. Couvert boréale, 18 (3): p15.