En manchette en 2013

L'actualité du CEF en profondeur

10 janvier 2013

American Geophysical Union – San Francisco, USA
Texte et photos par Virginie Angers

15 000 posters, 7000 présentations orales... Et moi qui croyais qu'avec ses 5000 participants, l’ESA était un gros congrès! Chaque année, la ville de San Francisco est prise d’assaut par les participants du congrès annuel de l'American Geophysical Union (AGU). J’y étais invitée pour donner une présentation lors d’une session de biogéosciences sur les patrons, causes et réponses de mortalité diffuse dans les forêts.

C’était l’occasion de retravailler des observations tirées de mon doctorat sur les biais que peut entraîner l'interdatation dendrochronologique d’arbres morts lors de la reconstruction de patrons de mortalité chez des arbres stressés sur une longue période. Cette participation m’a permis d’entendre parler de cycle du carbone, de nutrition des forêts, et évidemment, de changements climatiques. Belle expérience pour clore, à retardement, l’épisode doctoral!



19 décembre 2013

46e Congrès Brésilien de Phytopathologie (46º Congresso Brasileiro de Fitopatologia ) – Ouro Preto, Brésil
Texte et photos par Erika Sayuri Naruzawa

Du 20 au 24 octobre 2013, le 46e Congresso Brasileiro de Fitopatologia a eu lieu à Ouro Preto, Minas Gerais, Brésil. Cet évènement, un de plus grand de la phytopathologie brésilienne, plusieurs scientifiques. Leurs travaux portaient sur divers thèmes, tels que les bactéries phytopathogènes, la lutte biologique, la lutte culturale, la lutte alternative, le contrôle chimique, l’épidémiologie, la physiologie du parasitisme, les méthodes en phytopathologie, les nématodes phytopathogènes, la résistance des plantes aux maladies, les virus phytopathogènes et, le plus populaire, les champignons phytopathogènes.

Provenant de plusieurs pays, 57 spécialistes en phytopathologie présentaient à ce congrès. Parmi ceux-ci, plusieurs de mes anciens professeurs au baccalauréat et à la maîtrise ont fait des présentations sur l’avancement de la recherche en phytopathologie. Quelques chercheurs très réputés internationalement ont également participé à ce congrès: M. Adam Bogdanove (University of Cornell, É.-U. M. Bruce McDonald (Institute of Integrative Biology, ETH, Suisse), M. Joseph Noling (University of Florida, É-U.), M. Jurgen Köhl (University of Wageningen, Hollande), M. Louis Bernier (Université Laval, Canada), M. Pedro Crous (CBS Fungal Biodiversity Centre, Hollande), M. Richard Hamelin (University of Britsh Columbia, Canada), M. Sophien Kamoun (The Sainsbury Laboratory, Royaume-Uni).

La première table ronde, qui portait sur l’utilisation de produits chimiques en agriculture, a été très polémique. Pour ma part, je l’ai trouvée enrichissante, car les deux invités avaient des points de vue totalement opposés sur le sujet. M. Guilherme Luiz Magalhães (directeur de la réglementation fédérale de l’Association Nationale de Défense végétale (Andef)) était en faveur de l’utilisation des produits agrochimiques en agriculture, tandis que M. Fernando Carneiro (professeur à l’Université de Minas Gerais et directeur du Département de Santé collective de l’Université de Brasília (UNB)) était contre. Après les deux présentations, nous avons eu une grande discussion sur les questions abordées. J’ai trouvé ce débat très fructueux, car il m’a permis de connaitre les différentes opinions sur le sujet. En effet, d’un côté on a besoin de produire plus d’aliments avec moins de terres et, de l’autre côté, il est nécessaire d'être vigilant face aux conséquences de l’utilisation des produits agrochimiques sur l’environnement et la santé humaine.

Comme j'ai déjà mentionnée, on a eu le plaisir d’entendre M. Louis Bernier, mon directeur de doctorat et co-directeur du CEF. Il a parlé de la génomique fonctionnelle chez les agents pathogènes des arbres. Il a souligné que les microorganismes pathogènes, notamment les champignons, sont favorisés dans le « combat » de la relation hôte-pathogène par leur capacité de reproduction rapide et massive. De cette façon, M. Bernier a discuté de l’importance d'étudier les gènes et les génomes des microorganismes pathogènes. Ensuite, il s’est penché plus en détail sur les aspects génomiques de notre pathogène favori: Ophiostoma novo-ulmi, l’agent de la maladie hollandaise de l’orme. M. Sophien Kamoun, chercheur très réputé dans le domaine des interactions plante-pathogène, a fait une présentation sur la pathologie de plantes à l’ère post génomique. Mon ancien directeur de maîtrise, M. Luis Eduardo Aranha Camargo (ESALQ- USP, Brésil) a parlé de l’avenir de la phytopathologie. M. Paulo Cesar Ceresini (UNESP, Brésil), mon professeur de phytopathologie au baccalauréat, a présenté l’origine des populations de phytopathogènes émergents. Bref, on a eu beaucoup de bonnes présentations sur la phytopathologie.

Quant à moi, j’ai présenté une affiche scientifique sur mes travaux réalisés dans le cadre d’un stage en France. Cette présentation a porté sur la délétion d’un gène de la recombinaison non-homologue chez Ophiostoma novo-ulmi pour obtenir une souche dont la recombinaison homologue soit plus facilitée. J’ai fait également une présentation orale de 10 minutes sur l’effet de l’acide salicylique sur la transition levure-mycélium chez des agents de la maladie hollandaise de l’orme. Ces deux travaux font partie des résultats de mon projet de doctorat. Je suis convaincue que j’ai bien représenté le CEF et l’Université Laval en ce qui concerne la pathologie forestière au Québec. À mon avis, le congrès a été très productif car, outre les présentations auxquelles j’ai assisté, j’ai eu l’opportunité de parler dans ma langue maternelle, le portugais. De plus, ma participation à ce congrès a été bénéfique pour moi dû à des rencontres avec d'anciens collègues de la phytopathologie, des professeurs du baccalauréat et de la maîtrise et aussi cela a été une excellente opportunité pour faire du réseautage.

Je remercie le CEF pour la bourse et le professeur Louis Bernier.


17 décembre 2013

La CEFoshère en bref
Vous voulez devenir professeur d’université? Pour prendre une décision éclairée, lisez le billet de Christopher Buddle: Three things you should know before deciding to become a Professor . Selon son habitude, Christopher résume l’actualité arthropodologique dans les segments 4  et 5 .

En lisant les premiers mots du billet d’André Desrochers, vous pourriez penser qu’il veut vous donner un cours de latin, mais son texte concerne plutôt la confusion entre corrélation et causalité . Après avoir donné des exemples de ce sophisme, il termine avec un conseil: remettez TOUT en question, surtout l’autorité apparente des sources, et construisez VOTRE pensée!

Vous n’avez qu’à lire le titre du billet d’Eric Alvarez pour déduire qu’il n’a pas trop apprécié le Rendez-vous national de la forêt québécoise qu’il qualifie de continuité dans l’infantilisation de ce monde forestier . Disons que les exemples ne lui manquent pas pour appuyer son point et que la lecture de ce texte ne vous remontera pas le moral si vous avez une image idyllique de la foresterie au Québec.


9 décembre 2013

Participating MeMoWood Conference 2013
Text and photos by Sharad Kumar Baral

An international conference on Memowood (Measurement methods and Modelling approaches for predicting desirable future Wood properties) was organized on the first week (1-4) of October 2013 in Nancy, France. More than 50 scientists were gathered from all over the world to share their findings on emerging measurement technologies of wood properties at various scales, model chains dedicated to simulating forest/tree growth and wood quality, molecular scale of modeling wood properties, multi-scale modeling of wood properties, predicting the impact of forest management and climate change on macroscopic wood properties, and economic and environmental assessment of forest wood chains.

The four day long conference was divided into 3 days presentation session and a day for field excursion. The presentation sessions were organized as keynote speech, oral presentation and the poster presentation. There were high quality scientific speeches as keynote presentations. They have provided us the deep scientific insights on desirable properties of wood in the 21st century; wood morphology and properties from molecular perspectives; forest growth and wood quality modeling; application of ground-based and airborne LiDAR technology to assess wood properties; tree construction by wood growth, wood components from tree deconstruction and reconstruction of wooden products; and relationships between wood functions in the living tree and wood industrial qualities.

I also gave an oral presentation on “Modeling the effects of tree crown characteristics on clear-wood proportion in sugar maple (Acer saccharum Marsh.) tree stems” on the last day of the conference. On the one hand the scientific talks were very useful to be familiar with the measurement methods and modeling approaches for predicting desirable future wood properties; poster sessions, dinners and a hike during the excursion were useful for participants to make new contacts and renew the old ones on the other hand.

For the field trip, the participants were taken to the Vosges Mountains and Alsace area. The excursion was begun with a presentation on “on-going innovations in forest management (private and public owned, coniferous and mixed stands), wood supply and marketing structure near Senone in the Vosges Mountains. Later on, the participants were taken to near Pfaffenheim, Alsace to make them familiar about the Alsace culture. It was very nice to have a short hike around the most charming flowery villages and their vineyards along the “Wine Route”. The participant also enjoyed the local gastronomy and wines.

In a nutshell, the conference was beyond my expectations. It provided me a chance to be exposed to the very high quality science related to measurement methods and approaches of wood quality. Knowledge sharing among scientists, professionals and students was fascinating. The field trip added experience of french forestry, physiography and culture with the conference experience. I thank Centre d’Etude de la Foret (CEF) for providing me the opportunity to participate in such a scientifically high standard conference.


5 décembre 2013

La CEFoshère en bref
Christopher Buddle vous offre 2 nouveaux segments pour vous permettre de suivre l’actualité arthropodologique, le plus récent étant dédié entièrement aux araignées. Que voulez-vous, le Spider Monday  oblige! Devinez ce qui précédait ce Spider Monday? Eh oui, c’était le Black fly day ! Ici, il n’est pas question de magasinage, mais bien des charmantes mouches noires que nous aimons tant haïr. Et puis pour souligner l’Action de grâce américaine, Christopher se fait un petit cadeau en consacrant un billet à la diète des araignées . Celles-ci sont également à l’honneur sur Arthropod Ecology , Christopher et son étudiant Raphaël Royauté y résument un article qui a été récemment publié dans leur labo. Son billet d'aujourd'hui concerne la veuve noire  qui, selon Catherine Scott , serait amicale!

Comme promis, André Desrochers vous revient avec une plume plus positive dans Le déclin de la revue scientifique . Après un bref retour en arrière et une description sarcastique du processus de revision par les pairs, il prédit que le modèle de publication scientifique actuel ne résistera pas au Web 2.0. Qu’est qu’il vous propose à la place? Une transition du traditionnel article scientifique vers un format apparenté à un billet de blogue libre d’évoluer, se distinguant par la rigueur scientifique. Autre nouvelle, vous pouvez maintenant suivre André sur Facebook .

Décidément, Catherine Potvin ne s’ennuie pas! En plus d’avoir participé à une discussion sur l’échec de la conférence de Varsovie sur le Climat  à l’émission Les années lumières, d’avoir écrit un billet  sur le site d’Équiterre et d’avoir donné une conférence  à Cape Breton University, elle a mis en ligne 2 nouvelles vidéos sur Facebook . La première vidéo concerne les moyens de transport alternatifs, dans le but de réduire les gaz à effet de serre. Dans la deuxième vidéo, Marshall Zuern explique comment en mangeant biologique et local vous combattez les changements climatiques une bouchée à la fois.

Vous trouverez deux nouveaux « Carnets de voyage » sur le blogue D'Eric Alvarez. Le Carnet de voyage n°5  aborde la question du déclin des membres de la Society of American Foresters. Le saviez-vous? Les forestiers américains font face à une dure réalité: s’adapter ou disparaitre. Dans la dernière chronique  de ses Carnets de voyage 2013, Eric vous propose une synthèse de deux conférences du Chef du USDA Forest Service, M. Tom Tidwell. Eric est tellement enjoué par ses talents d’orateur qu’il vous propose de l’inviter à donner une conférence lors de vos congrès et colloques.


21 novembre 2013

La CEFoshère en bref
Christopher Buddle déménage son Expiscor  hebdomadaire sur SciLogs.com . En plus des faits saillants publiés le lundi, il y a publiera des chroniques sur les arthropodes. Ne vous inquiétez pas, son blogue ArthropodEcology.com  restera actif. Vous pouvez d’ailleurs y lire un article traitant de l’utilisation d’appareils sans fil comme les tablettes dans des cours gradués . Sur Scilogs vous pouvez découvrir des histoires abracadabrantes sur 3 espèces d’arthropodes , apprendre à connaître les strepsiptères  et savoir s’il existe une relation entre la diversité d’un taxon et le nombre de publications qui y sont consacrés .

Dans un texte intitulé Science, apparence et substance , André Desrochers aborde les ratés de la science des dernières décennies. Les critères de sélection des organismes subventionnaires et des revues scientifiques font en sorte que les protocoles de recherche sont rarement reproduits par des paires et les résultats dits «négatifs» sont rarement publiés dans les revues scientifiques. Les nouveaux savoirs ne sont donc peut-être pas aussi fiables que vous pourriez le croire? Si, vous vous sentez déprimé après votre lecture, lisez le prochain billet d’André, il nous promet d’y être plus positif!

Catherine Potvin nous parle de la politique canadienne sur les changements climatiques  dans une vidée tournée à Ottawa. Elle nous rappelle qu’avec les États-Unis, le Canada est le pays qui émet le plus de CO2 par habitant. Paradoxalement, nous sommes les deux pays qui présentent les cibles de réduction les moins ambitieuses. Dans une autre vidéo, Anthony Sardain  et Malie Lessard-Therrien  vous emmènent à Singapour et à Stockholm pour vous faire découvrir des solutions innovantes aux problèmes d'eau, de déchets, et plus encore!  Catherine lance également un appel à l’aide pour identifier des initiatives contribuant à réduire les gaz à effet de serre. Vous pouvez faire part de vos suggestions sur sa page Facebook .

Eric Alvarez a écrit trois nouveaux « Carnets de voyage ». Vous voulez savoir si Georges Washington était un massacreur ou un planteur d’arbres? Lisez le Carnet de voyage n°2: La réhabilitation (forestière) de George Washington . Selon vous quel est le lien entre l’aménagement forestier et l’esclavage? La réponse se trouve dans le Carnet de voyage n°3: L’héritage de l’esclavage comme enjeu d’aménagement forestier . Finalement, le Carnet de voyage n°4  traite de l’état de la foresterie autochtone aux États-Unis.

Un petit nouveau s’ajoute à cette chronique! Pierre Racine a publié un texte sur une nouvelle extension qu’il vient de lancer sur PostGIS: PostGIS Add-ons . Celle-ci inclut 15 nouvelles fonctions qui pourraient vous être très utiles. Vous pouvez télécharger cette extension directement sur son compte GitHub .


8 novembre 2013

Atelier LANDIS à l'ISFORT
Texte et photos par Dominic Cyr


Les utilisateurs de LANDIS sont accompagnés de membres de l'ISFORT ainsi que de Klaus Puettman, professeur à Oregon State University venu présenter un séminaire sur la dimension adaptative des systèmes adaptatifs complexes et de son application en aménagement forestier.

Du 28 au 30 octobre dernier avait lieu le premier atelier LANDIS Nord-Est organisé par et pour les utilisateur-trices de LANDIS-II  et LANDIS Pro  œuvrant au Québec et en Ontario. Les 14 utilisateur-trices actuel-les, sans exception, se sont déplacé-es à l'Auberge de jeunesse de Saint-André-Avellin pour cette activité de discussion et d'échanges organisée par Dominic Cyr, postdoc au sein du laboratoire en écologie du paysage du Pr Frédérik Doyon à l'ISFORT/UQO.

Issue d'un besoin exprimé par une communauté d'utilisateur-trices faisant face à des défis communs, cette initiative financée par le programme de Modélisation de la complexité en forêt  (CRSNG-FONCER) semble avoir permis l'émergence d'un véritable pôle dans le nord-est du continent.

En plus de permettre à chacun-e de se familiariser avec les autres projets en cours, les discussions ont permis de cheminer autour des sujets suivants:

  • Utilisation critique de LANDIS-II et LANDIS Pro, reconnaissance de leur potentiel et de leurs limites;
  • Intégration de l'incertitude dans les simulations de paysages forestiers;
  • Approche collaborative favorisant le partage d'information (paramètres, scénarios, etc.) et d'outils périphériques (scripts de préparation d'intrants, visualisation des sorties, etc.); entre autres sujets abordés.

Il a été convenu de réitérer l'expérience à intervalle régulier, possiblement aux six mois.

Concrètement, un groupe de discussion bilingue (Google Group) et un dépôt de fichiers ont été créé afin de permettre la poursuite des discussions et des échanges entamés lors de l'atelier. Pour devenir membre, veuillez en faire la demande sur la page du groupe LANDIS User Northeast .


4 novembre 2013

La CEFoshère en bref
Cette semaine, Christopher Buddle relève un défi proposé par un ami Twitter en dirigeant ses lecteurs vers des sites peu connus dans L’Expiscor  qu’il nomme «the obscure edition» pour l’occasion. Il nous explique aussi pourquoi ses étudiants de premier cycle enseignent eux-même son cours d’entomologie . Dans un autre texte, Christopher félicite les étudiants de son labo  qui ont présenté au Entomological Society of Canada’s annual meeting. Trois d’entre eux se sont distingués lors de ce congrès.

André Desrochers profite de l’espace médiatique qu’a occupé le béluga dernièrement pour débattre de l’utilité ou de l’inutilité des espèces. Il nous explique Un béluga, ça sert à quoi? 

Catherine Potvin nous propose une nouvelle série de vidéos sur l'avenir présentant plusieurs initiatives positives où le développement a été pensé autrement. Le premier film de la série intitulé La ville autrement  raconte l’initiative d’un groupe d’intervenants pour préserver un terrain vague, le Champ des Possibles . Dans une autre vidéo intitulée Réduire tout en économisant , Catherine interview Kanta Kamary Rigaud de la Banque Mondiale et nous présente le rapport, Turn Down the Heat: Climate Extremes, Regional Impacts, and the Case for Resilience . Selon la Banque Mondiale, il serait plus économique de diminuer les gaz à effets de serre que de faire face aux catastrophes liées aux changements climatiques.

Eric Alvarez nous propose un nouvel épisode de ses «Carnets de voyage» . Le premier carnet concerne l’industrie forestière du sud des États-Unis  dont la stratégie de gestion de la forêt ressemble à s’y méprendre à l’approche de la Triade qui est présentement expérimentée au Québec.


25 octobre 2013

Colloque sur la Forêt Privée: la Récolte du bois
Texte par Emilie Chavel photos par Emilie Chavel et l'AFAT

La foresterie est un secteur phare pour le Québec, puisque ce dernier est recouvert de quelques 760 000km2 de forêt. Forêts publiques, forêts privées, toutes pouvant contribuer à l’industrie du bois qui se perfectionne d’année en année. Cependant, qui dit perfectionnement, dit nouvelles normes et nouvelles lois pour optimiser le rendement tout en maintenant une biodiversité durable en forêt. Il n’est pas toujours facile de saisir tous les enjeux, surtout pour un particulier qui souhaite y participer sur ses propres terres. Quoi de plus utile alors que d’organiser une journée sur le terrain pour mettre en avant l’exploitation et l’aménagement de forêts privées.

Ainsi le 20 septembre dernier, une belle équipe s’est réunie pour parler de la récolte liée à ces forêts particulières dans le cadre du « Colloque sur la forêt privée » organisé par l’association forestière de l’Abitibi Témiscamingue (AFAT) et le syndicat de producteurs de bois de l’Abitibi Témiscamingue (SPBAT) dans le quartier Beaudry de Rouyn-Noranda. Etudiante à l’UQAT, je me suis retrouvée avec 6 autres de mes collègues au milieu d’environ 200 personnes venant d’horizons variés, sous la direction de l’enthousiaste Alain Shink employé de Norbord. Imaginez une telle foule dans les bois! Il fallait nous scinder en 4 groupes pour manœuvrer d’un atelier à l’autre.

Eclaircie pré-commerciale, récoltes mécanisés avec petite et grosse machinerie, mise en marché du bois, les thématiques s’enchaînaient et les questions fusaient dans l’atmosphère bonne enfant qui régnait. Nous étions au cœur de la problématique: certification SFI, quotas et prix de vente, mise en valeur des résidus de coupe, bonne pratiques d’interventions . Toutefois, mon attention s’est attardée ailleurs. C’est la première fois que je voyais la machinerie de récolte utilisée: le choc! Résineux et feuillus étaient coupés, ébranchés, tronçonnés avec une facilité déconcertante.

Hypnotisée par tant de puissance, j’ai été ramenée sur terre par Gérald Brunet, un monsieur d’une soixantaine d’années dont le projet de vie pourrait en inspirer plus d’un. Sur 50 hectares répartis entre l’Abitibi et le Témiscamingue, il a développé un projet d’agroforesterie intitulé Agrofor qui vise à aménager différents peuplements selon leurs besoins. Un jardinier à l’échelle forestière, cela peut surprendre. Mais un jardinier qui parle avec assurance et passion de ses parcelles qu‘il connaît comme la paume de sa main, c’est respectable.

En cette journée presque sans pluie, les conférenciers se sont succédés: Annie Trudel, conseillère forestière chez Roulec, Stéphane Paul, DG du syndicat des producteurs de bois, Dany Lapierre de l’agence de mise en valeur des forêts privés d’Abitibi et d’autres encore. Tous m’ont permis de comprendre pratiquement ce que j’avais lu depuis mon arrivée au Québec, voilà à peine 8 mois. Au cours de ce colloque en plein air, j’ai été agréablement surprise par l’implication des gens du métier pour la forêt même si j’ai été déçue de voir si peu de jeunes pour assurer la relève. Cette conférence a touchée une diversité de gens. Sans doute avons-nous partagé de nouvelles expériences: premières visualisations de récolte, premières interactions avec des forestiers autres qu’universitaires et même premier pouding chômeur!


21 octobre 2013

La CEFoshère en bref
Voici un petit tour d’horizon des blogues des membres du CEF.

L’Expiscor  hebdomadaire de Christopher Buddle nous dirige encore une fois vers des sites plus intéressants les uns que les autres. Il nous propose également un texte touchant, qui porte à réfléchir, sur le harcèlement sexuel dans le monde scientifique . On peut aussi lire sur son blogue un texte sur le développement d’un énoncé de mission  pour son laboratoire et un autre texte sur son espèce d’araignée préférée .

André Desrochers nous entretient sur les risques d’utiliser de façon abusive le principe de précaution dans son texte: Le principe de précaution: un couteau à double tranchant .

Catherine Potvin nous présente des entrevues avec deux spécialistes du climat sur la page Facebook de McGill at work  . Dans le premier film, Dr Dominique Paquin, spécialiste en simulations climatiques, nous familiarise avec l'univers de la modélisation du climat. Dans le deuxième film, Travis Logan, spécialiste en scénarios hydroclimatiques, présente les scénarios climatiques futurs qu'il développe pour informer différents niveaux de gouvernements.

Eric Alvarez fait un compte-rendu de l’Atelier de travail du MRN  intitulé La possibilité forestière: du rendement soutenu au rendement durable. Je vous laisse le plaisir de découvrir le lien entre Isaac Asimov et cet atelier...


21 octobre 2013

Science shows the boreal forest at risk: can we translate the science into policy?
Text and photos by Narayan Dhital and Jean Marchal

In an unusually warm second week of October, more than 250 scientists and policy makers from Canada, USA, Russia, Norway, Finland and Sweden gathered in the city of Edmonton to discuss about latest advances in boreal forest research and how to better translate science into policy in order to improve both management and conversation of these forests. Indeed, recent results presented at the conference show that boreal forests are at risk due to over exploitation and climate change.

Starting with a keynote speech entitled A turbulent climate – is our understanding of past and future climate change improving? showing some of the most important results from IPCC fifth assessment report on physical science basis, the conference saw more than 80 high quality papers presented in three parallel sessions over three days. Presentations were divided into six themes of boreal forest research namely climate change, management practices, modelling and monitoring, habitat and biodiversity, carbon and natural disturbances. More than 90 posters were also presented in the conference. A delegate of CEF, a PhD student at the lab of Prof. Steve Cumming, Jean Marchal won the young scientist award for the best poster presentation in the conference. Presentation by another CEF delegate, Narayan Dhital (a recent PhD graduate from the lab of Prof. Frédéric Raulier) also prompted the media attention which followed an interview of Prof. Hugo Asselin, a co-author of the presentation and a CEF member, by Radio-Canada Edmonton  on aboriginal forestry in Canada (please listen to audio fil at 8h19).


7 octobre 2013

Le périple de onze étudiants du CEF à Corner Brook, Terre-Neuve
Texte par Vanessa Joly et Victor David et photos par Vanessa Joly et Anne Bernard

"En l’an deux mille treize, du quinze au dix-huit septembre, notre équipage a bravé les eaux pour explorer la belle île de Terre-Neuve."

Une fois n’est pas coutume, la ville de Corner Brook a accueilli de nouveau le congrès et l’assemblée générale annuels de l’Institut Forestier du Canada, pour la 105e édition. L’évènement a réuni plus de 300 acteurs du monde forestier. Les professionnels ont pu, durant trois jours, partager leur savoir et en apprendre davantage sur les nouvelles découvertes et technologies qui dynamisent le secteur forestier et permettent sa relance. Grâce au soutien de plusieurs partenaires et notamment du CEF ainsi que de l’Institut Forestier du Canada, du Fond d’enseignement et de recherche, de la CADEUL et de l’AELIES, onze étudiants de l’Université Laval, ont pu participer à cette rencontre. Entre conférences, visite terrain et soupers chaleureux, voici un tour d’horizon des activités auxquelles nous avons pu prendre part.

Le 15 au soir, le traditionnel Quiz Bowl a permis aux neuf équipes formées par les étudiants des universités présentes de s’affronter et de mesurer leurs connaissances respectives en matière de foresterie. Nous saluons l’équipe de l’University of Alberta qui a su reconquérir le titre de championne du Quiz Bowl cette année encore!

The french Fries: Thomas Bourbonne, Anne Bernard, Vanessa Joly, Joachim Lecoutre et The Frogs: Annabelle Moisan-de-Serres, Jean-François-Bourdon, Alice Bernier-Banville, Claude Durocher

Les 16 et 17 septembre furent deux journées consacrées à l’assemblée générale de l’IFC, le lundi matin, et à un panel de conférences traitant des nouvelles technologies et des nouveaux marchés s’offrant à l’industrie forestière. En parallèle, ce sont également déroulés l’exposition des affiches scientifiques réalisées par les étudiants de 2e et 3e cycle, venus participer au Congrès, ainsi que des enchères silencieuses au profit de Forêt sans Frontières. La soirée de lundi fut l’occasion de récompenser les mérites nationaux. Le docteur Wang Xiaoping, récipiendaire du prix d’excellence internationale en foresterie, nous a fait l’honneur d’une conférence d’introduction traitant de ses travaux en Chine. La soirée de mardi, baptisé « Fine Time night, fut l’occasion pour quelques-uns d’entre nous d’intégrer « The Royal Order of Newfoundland Screechers », mais surtout, et pour tous, d’apprécier l’hospitalité, l’entrain et le caractère festif de nos hôtes.


Parc du Gros Morne

Le congrès fut clos part une journée de visite terrain, au cours de laquelle nous avons pu découvrir le Parc National du Gros Morne. Elle fut l’occasion d’apprendre l’histoire de la région et la nature des formations géologiques observables.


Explication des rotations de coupes

Nous avons été sensibilisés aux dégâts causés pas les populations d’orignaux sur la régénération du sapin baumier ainsi qu’au succès des opérations d’éclaircies précommerciales en peuplement résineux. Les rotations de coupes et l’aménagement paysager opérés par les forestiers nous ont été présentés et une explication succincte de leur politique de sensibilisation du public à la récolte en forêt, nous a permis de constater que l’acceptabilité sociale qui semble bonne, est le fruit d’un enseignement et d’une sensibilisation du public dès le plus jeune âge.


Fonctionnement de l’exclos à orignal

En somme ce congrès nous a permis de rencontrer et d’échanger avec de nouvelles personnes, œuvrant dans notre domaine en plus de découvrir un nouveau territoire, et une nouvelle perception de la foresterie. Ce voyage fut riche de découvertes! Nous remercions chaleureusement le CEF pour le soutien financier qu’il nous a apporté et sans lequel cette aventure n’aurait pas été possible.


4 octobre 2013

Forum de transfert en aménagement et environnement forestiers
Le 2 octobre dernier, à Ste-Foy, se tenait le Forum de transfert en aménagement et environnement forestiers organisé par le FRQNT et le MRN. Cet événement annuel a pour but de favoriser les échanges entre les chercheurs et les utilisateurs potentiels des résultats de recherche. Ainsi, les académiciens partagent le fruit de leurs travaux avec les praticiens industriels et gouvernementaux par le biais de présentations concises de leurs résultats.

À cette occasion, les résultats de 14 projets de recherche ont été présentés; ces derniers se déroulant sur une période de 3 à 4 ans. Fait à noter: tous les 14 projets présentés sont tous dirigés par des membres du CEF (sauf Jean Bégin).

  • Hank A. Margolis | Évaluation de la plasticité physiologique des familles d'épinette blanche et maximisation de la productivité des plantations en réponse aux changements climatiques
  • Jean Bousquet | Sélection assistée par la génomique pour l'amélioration génétique de l'épinette noire face aux changements climatiques
  • Frederic Raulier et al. | Risque de feux, résilience et aménagement forestier à la limite nordique d'attribution des forêts au Québec dans un contexte de changement climatique (Chercheur responsable du projet: [[Membres/Yves Bergeron, UQAM)
  • Daniel Kneeshaw | Évaluation de l’efficacité de traitements sylvicoles utilisés dans le cadre de l'aménagement écosystémique en réponse aux enjeux liés à la biodiversité et la productivité en haute Mauricie
  • Daniel Fortin | Maintenir le caribou en forêts boréales aménagées malgré la présence du loup gris et de l’ours noir
  • Jean-Claude Ruel | Dynamique du chablis et aménagement écosystémique
  • Timothy Work | La réponse et le rôle fonctionnel des arthropodes des débris ligneux grossiers et du sol en pessières après la coupe partielle
  • Frederic Raulier | Gestion des facteurs de risque entourant le calcul de possibilité forestière afin d’en accroître sa précision et d’en minimiser ses sources d’erreur
  • Alain Cloutier et David Pothier | Réhabilitation des forêts feuillues dégradées par la valorisation du bois de faible qualité (Chercheur responsable du projet: Alexis Achim
  • David Pothier | Évaluation visuelle d'arbres feuillus sur pied et valeur des produits transformés
  • Alain Leduc | Étude des mécanismes impliqués dans la stagnation de croissance de l'épinette noire après traitements sylvicoles: prévision des délais de croissance selon les conditions du site et le type de traitement
  • Richard Fournier | Amélioration de l’exactitude et du contenu en information structurale de l’inventaire forestier (Chercheur responsable du projet: Jean Bégin
  • David Pothier | Productivité des vieilles forêts boréales: évolution et stratégies sylvicoles
  • Jean Bégin | Suivi des dispositifs permanents de coupe avec protection des petites tiges marchandes (CPPTM): Insolation, accroissement, mortalité et qualité du bois, des tiges et des peuplements après 10 ans

Toutes les présentations (format ppt) seront bientôt disponibles sur le site du FRQNT (section Forum) 


30 septembre 2013

La CEFoshère en bref
Les blogueurs du CEF ont été très actifs au cours des deux dernières semaines. Voici un aperçu pour vous donner le goût de vous rendre sur leurs blogues.

Christopher Buddle nous dresse un portrait des actualités concernant les arthropodes, la biologie et bien plus encore dans son Expiscor  hebdomadaire. Il nous propose également un texte que tout le monde devrait lire sur l’art de la délégation . On peut aussi y lire un résumé vulgarisé du dernier article publié par son labo: Lunch in the tree-tops for the birds and the bugs .

Le texte d’André Desrochers, Les bureaucrates du climat frappent encore , a été inspiré par le dernier rapport du GIEC. Il profite de la sortie de cette publication pour critiquer le GIEC et sa quête du consensus scientifique. Il nous suggère même une alternative à la Bible du climat pour aiguiser notre esprit critique: le Nongovernmental International Panel on Climate Change  (NIPCC).

Catherine Potvin nous propose deux nouveaux vidéos en ligne sur la page Facebook de McGill at work . Dans le premier vidéo, Guillaume Peterson St-Laurent, Javier Mateo-Vega ainsi que deux paysans de l’est du Panama nous renseignent sur le mode de vie des «paysans colons», sur les impacts de l'invasion des territoires autochtones et sur l'importance de travailler avec les autochtones dans le cadre de l'aménagement du territoire. Le deuxième vidéo nous apprend comment la frontière de développement fonctionne dans le Nord-du-Québec et comment son développement affecte les communautés autochtones. Benoît Croteau, directeur du développement social et économique de la culture, du patrimoine et du territoire Abitibiwinnik de Pikogan et Hugo Asselin, titulaire de Chaire de recherche du Canada en foresterie autochtone, y sont interviewés.

Eric Alvarez fait un compte-rendu du Guide sylvicole du Québec . Malgré quelques critiques, il nous recommande les deux premiers tomes, le troisième sortira en 2015. Dans son texte précédant, Étude de cas: quand aménagement forestier et conservation cohabitent , Eric présente l’aménagement forestier d’un bassin versant, le Cedar River Municipal Watershed (367 km2), qui est la principale source d’eau potable de la ville de Seattle.


18 septembre 2013

Participating in Forest Genetics 2013
Text and photos by Jukka-Pekka Verta

The fourth week of July in British Columbia saw clear skies and beach temperatures, as well as the Forest Genetics 2013 conference. Organized in Whistler, the conference regrouped over 170 scientists from all over the world to discuss their findings in genetics, genomics and breeding of forest trees. The three conference days were split between two concurrent presentation sessions. A very high quality of presentations was remarkable throughout the conference, with a significant contribution from students and post-docs. Separation of the oral presentations into two sessions was clearly a successful strategy in giving a maximum number of people the opportunity to present their research. Presentation topics represented a high diversity and ranged from the genetic basis of climatic adaptation to the genetics of tree-insect interactions and genomic selection of planted tree species. My own presentation took place immediately after the invited talks from two prominent forest genetics professors and I was therefore fortunate to present in front of a numerous, although intimidatingly experienced crowd. My thanks to the organizers once again for giving me the opportunity to present my results. Other activities during the conference included poster sessions, dinners and a hike on the top of Whistler mountain which all gave the participants ample opportunities to make new contacts and renew old ones. The conference was closed with inspiring talks from Outi Savolainen from the University of Oulu and Loren Rieseberg from UBC.


Cathedral Grove ancient forest on Vancouver Island

Researchers from the Canadian Forest Service had organized field trip to Vancouver Island that took place during the two days following the conference. A bus transport from Whistler took us to the Island and the first day we visited field sites on the eastern coast. These included visits to a white pine blister rust screening trial and a Douglas fir progeny test. The day ended on the Lake Cowichan research station with a bluegrassy lakeside live performance from Vancouver Islands next supergroup, the Cumberland Brothers. As well as knowing their science, CFS’s researchers proved their wits on knowing how to organize a very pleasant evening. Second day of the field trip took us to the Pacific coast of Vancouver Island, with visits to progeny trials of a half-dozen different tree species and the highlight of the field trip, the Pacific Rim National Park.

All in all, the conference exceeded my expectations. The science was very high quality and covered well the diversity of research in the field of forest genetics. A lot of knowledge was shared between scientists, and especially between students. The field trip ended my conference experience with a taste of the most magnificent temperate rain forests of the world. I’m grateful to CEF for giving me the opportunity to participate in such a quality conference.


17 septembre 2013

La CEFoshère en bref
Cette nouvelle chronique sera publiée régulièrement sur le site du CEF afin de vous informer des dernières parutions mises en ligne par les blogueurs du CEF. Pour l’instant, il y a trois membres et un ancien membre du CEF qui sont actifs dans la blogosphère: Christopher Buddle, André Desrochers, Catherine Potvin et Eric Alvarez.

Christopher Buddle nous dresse un portrait des actualités concernant les arthropodes dans son Expiscor  hebdomadaire. Il nous propose également un texte faisant l’éloge de l’utilisation de Twitter sur une base académique: Tweet tweet, twitter twitter: linking natural history and social media in a field biology class . Vous pouvez suivre les étudiants inscrits à son cours sur Twitter #ENVB222 .

Inspiré par le dernier roman de Dan Brown, Inferno, André Desrocher lance une réflexion sur l’accroissement de la population humaine et sur le niveau de vie matériel minimalement acceptable pour un humain dans son texte publié cette semaine, Population humaine: jusqu’où aller? 

Catherine Potvin nous propose deux nouveaux vidéos en ligne . D'abord, Johanne Pelletier  qui a complété son doctorat avec Catherine, nous raconte pourquoi elle en est venue à dresser un diagnostic des sources d’erreurs et d’incertitudes qui peuvent nuire à la précision du calcul de la biomasse des forêts. Ensuite, Ignacia Holmes  et Divya Sharma , deux étudiantes graduées de Catherine, nous parlent des peuples indigènes du Panama et de leurs forêts. Ignacia nous entretient sur les moyens de rapprocher deux services rendus par la forêt au Panama soit, la séquestration de carbone et son utilisation en tant que moyens de subsistance par l’agroforesterie. Puis, Divya nous parle des changements culturels et des changements d’utilisation du sol dans la communauté indigène de Piriatí-Embera au Panama.

Eric Alvarez, qui a déménagé son blogue  durant l’été, nous recommande chaudement de lire Wood: a history . Ce livre traite de l’histoire de la foresterie allemande qui, en particulier par le biais de la notion de rendement soutenu, a eu une influence bien au-delà de ses frontières. Selon Eric, l’auteur insiste sur la relation intime et continue entre l’humain et le bois (plus largement la forêt) au fil des millénaires.


17 septembre 2013

Aventures sylvicoles en Wallonie, Belgique
Texte et photos par Alain Paquette

Du 9 au 13 septembre dernier, Alain Paquette était l'invité de l'Université Catholique de Louvain, à Louvain-la-Neuve, Belgique. Invité d'abord par Quentin Ponette (promoteur) et Olivier Baudry (candidat) comme jury externe pour la soutenance publique de thèse de ce dernier (Réponse de la régénération naturelle de chêne et de hêtre au stade fourré à la refermeture du couvert). Très belle présentation par un grand orateur à l'évidence très apprécié des étudiants qui lui ont fait savoir. Un projet ambitieux aussi, comprenant de nombreuses grandes ombrières en forêt que j'ai pu visiter. Par chance j'ai donné ma conférence avant lui, et pas après; la comparaison aurait été injuste pour moi! J'ai donc pu parler de cette vaste forêt mythique pour les Européen qu'est la nôtre, qu'on prend peut-être trop pour acquise? Le projet TRIADE à lui seul, avec ses 10 000 km2, c'est le tiers de la Belgique!

J'ai aussi eu la chance de faire de très belles visites en forêt, notamment du projet FORBIO (expériences en biodiversité avec les arbres) et des chercheurs associés. Les Belges m'ont dit souvent avoir un petit pays. Peut-être, mais dans lequel on trouve des gens très attachés à leur forêt, et qui s'en occupe (peut-être trop?). Peut-être parce qu'ils en ont peu justement. Un technicien pour chaque 500ha, et un ingénieur chaque 2000! Les peuplements visités avaient tous une fonction déterminée d'avance. Pratiquement chaque arbre en fait. Et une histoire bien présente, débutant avec l'abandon relativement récent du régime des taillis, puis du taillis sous futaie, et aujourd'hui la transformation vers la futaie irrégulière.

L'UCL souhaite aussi établir des ponts avec le Canada pour ses étudiants. Avec ce que j'ai vu je pense que c'est une excellente idée, dans les deux sens, tellement les approches sont différentes et complémentaires. Merci à Quentin et l'UCL pour l'invitation, bonne chance à Olivier dans ses (trop) nombreuses activités, et longue vie à Manneken Pis!


13 septembre 2013

École d'été sur les techniques de modélisation des systèmes écologiques
Texte et photos par Jean-François Sénécal

La première école d’été sur les techniques de modélisation des systèmes écologiques s’est tenue du 26 au 30 août 2013 au domaine Valga près de Rimouski. La formation a été donnée par Dominique Gravel, professeur à l’Université du Québec à Rimouski et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en écologie des écosystèmes continentaux, assisté de Timothée Poisot, chercheur postdoctoral du même laboratoire. Les cours étaient donnés sous la forme de présentations de la théorie suivis d’exercices pratiques dans le logiciel de statistique R et de discussion en groupes. Les 11 participants ont appris différentes techniques permettant d’exprimer mathématiquement des systèmes écologiques simples et d’analyser numériquement leur dynamique. Les différents sujets couverts comprenaient la résolution analytique et numérique d'équations différentielles, les modèles stochastiques, les simulations spatialement explicites et l'analyse de structure des réseaux écologiques. La formation pourra être répétée à chaque année selon la demande.


12 septembre 2013

16th International Bat Research Conference and 43th North American Sympotium on Bat Research
Texte et photos par François Fabianek

Ce n’est que tous les 3 ans que la 16e conférence internationale et 43e symposium nord-américain  sur la recherche des chauves-souris s’unissent pour le plus grand plaisir des chiroptèrologues en herbe et confirmés. Cette année le rendez-vous avait lieu à San José au Costa Rica avec 113 espèces de chauves-souris, pour le plus grand plaisir des 639 participants venus des quatre coins du monde. Je sais ce que vous vous dites… Mais la vérité, c’est qu’il est bien plus frustrant de rester 4 jours à regarder défiler des diapositives dans une salle climatisée lorsque l’on se trouve dans un hotspot de biodiversité. La mise au point étant faite, voilà comment s’est déroulé mon périple.

Le 10 août 2013
Après 9h de bus supersonique depuis la ville de Rouyn-Noranda, une nuit inoubliable sur un banc de l’aéroport de Montréal, puis 10h d’avion jusqu’à la capitale de San José comprenant 5h d’escale à Miami cloisonné dans un centre d’achat géant (servant accessoirement d’aéroport), j’arrive enfin dans mes appartements. Je constate que mon fabuleux City Express est situé entre deux voies rapides, à proximité d’un centre d’achats - encore un - à 15 min de tape-fesse de San José … Et moi qui pensais promouvoir la conservation de mes chauves-souris boréales dans une hutte située en plein cœur de la station la Selva  ou la Tirimbina  … mon lot de consolation: je peux tout de même apercevoir el Centro Nacional de Conferencias depuis la fenêtre de ma chambre, où auront lieu les conférences d’ici deux jours.

Le 11 août 2013
Ma présentation est programmée pour demain, mais c’est dimanche, alors direction la plage la plus proche (Puntarenas à 1h30 de bus), en attendant le cocktail de bienvenue à 18h. C’est l’heure du cocktail: canapés, vin offert, petit spectacle, je rencontre quelques francophones et mes anciens collègues du Mexique avant d’aller rejoindre les bras de Morphée.

Le 12 août 2013
Jour J. L’humeur oscille constamment entre un trop plein et un trop peu de confiance en soi. La tension est palpable. On appelle cela le stress, je ne vais pas vous faire un dessin. Il n’y a pas vraiment d’emphase sur un thème particulier aujourd’hui, car c’est la bataille étudiante pour remporter l’un des 8 prix du jury. Les sujets abordés autour des chauves-souris sont assez variés. On parle de conservation, d’écologie diurne et nocturne, d’écholocation, d’immunologie, de virologie, d’interactions plante / animal, de sociobiologie, de génétique, d’éthologie, etc. Les présentations défilent, certaines sont plus intéressantes que d’autres. J’apprends notamment que les espèces que j’étudie consomment en majorité des lépidoptères. L’analyse génétique des fèces permet de retrouver les espèces d’insectes consommées, mais pas encore de trace de tordeuse ou d’arpenteuse... petite déception! Des méga-chauves-souris reboisent les forêts de Madagascar, d’autres tirent profit des plantations de café dans le sud-ouest de Sumatra, certaines espèces pollinisent des mangroves en Malaisie et en Australie (…). Mon tour arrive, je présente en mode turbo un chapitre intitulé: Selection of Roosting Habitats by Male Myotis Bats in a Balsam Fir-White Birch Forest. Les 15 min en coulisse se transforment en 9 min devant l’audience. J’ai la sensation d’avoir oublié des détails importants et d’avoir saccagé ma période de questions. Qu’à cela ne tienne, je suis libéré!

Les 13, 14 août 2013
Les jours s’enchainement et les sujets aussi. La conservation et l’éducation sont des thèmes prioritaires surtout en Amérique latine et dans les pays en voie de développement situés dans des hot spots. On parlera bien entendu des impacts des changements environnementaux et du développement éolien sur les chauves-souris, des dernières avancées sur le syndrome du museau blanc en Amérique du Nord. On abordera aussi de nouvelles méthodes d’échantillonnages (faire de la télémétrie avec un drone, comment transformer un frigidaire en hibernacle à chauves-souris ou transformer son iPod en détecteur d’ultrasons) et d’analyses des données, de bioacoustique, d’évolution et de génétique, des rôles écologiques (pollinisation, zoochorie) et services rendus par les chauves-souris. La première soirée est consacrée à la présentation des affiches. La seconde sera consacrée au banquet avant la remise des prix. J’apprends avec stupéfaction que je rafle la mise avec un prix ECOTONE pour ma présentation!

Bilan. Ce fut une belle occasion de me mettre à jour sur les problématiques qui touchent les chauves-souris à travers le monde, de faire des rencontres intéressantes et d’échanger des idées sur nos sujets de recherches respectifs. Rencontres, qui déboucheront peut-être sur de nouveaux projets? Je remercie sincèrement le Centre d'Étude de la Forêt pour nous donner de telles opportunités.


20 août 2013

Undertaking the 98th ESA conference in Minneapolis”
Text by Sébastien Renard and Jerod Merkleand photos by Bethann G. Merkle 


Downtown Minneapolis

The 98th annual meeting of the Ecological Society of America  was in Minneapolis, MN  between 3 and 10 August 2013. Minnesota is home to over 10,000 lakes (actually closer to 14,000 according to some), the headwaters of the Mississippi River, and the beautiful twin cities  (Minneapolis and St. Paul). Minneapolis is well-known for its number of theatres, libraries and other cultural activities, along with a renowned bike path network that spans the city’s numerous parks and lakes. Field trips during the conference included visits to a variety of sites, notably the Cedar Creek research station, home of the famous D. Tilman long term experiment.

Over 3,000 participants, including professors, practitioners, and students, enjoyed a myriad of presentations across ecological fields often spanning 21 concurrent sessions. Topics ranged from the evolution of genes to population dynamics, including ecosystem stability and resilience and advances in food web theory.


Poster sessions

This year, the ESA developed a new session format called the “Ignite Session ”. The session format is one hour of five minute talks about a common theme, structured by an organizer and animated by a moderator (inspired from the Japanese Pechakucha ). Slides flew-by every 15 seconds, which is fast except during brief awkward blanks when presenter’s lost their tempo. Because of the format however, presenters were well-prepared showing-off some of the best presentations of the conference. Questions and comments were kept for the discussion, which took up the second hour of the session. Discussions lead to stimulating debates and brainstorming sessions, on important topics such as “sharing in ecology”, “bridging the gap between basic and applied ecology”, “the value of philosophy in ecology”, and “the future of ecology”.


Banquet at the Twins baseball stadium

Congratulations to Elise Filotas and Christian Messier. Due to power issues, such as too many tweets about the professional development at the conference, the Modeling Forest Complexity session began without lights or a computer. After an outstanding presentation by Simon Levin (who has experience presenting without PowerPoint), Elise presented a masterpiece introducing the concepts of Ecological Complexity and Forest management. During her presentation, Christian (who apparently has experience with modeling) ran up and down the room’s walkway displaying Elise’s PowerPoint using a laptop. This Black Out format, let’s call it, was such a success, that even when the power came back in the middle of the presentation, all agreed to finish without the projector. Moral of the story was to be prepared to give your talk in any condition.

We are thankful for the Centre d'étude de la forêt who helped fund our travel. Both of us were able to develop some new contacts, and possible collaborations for the future. We not only learned about what other researchers are doing in our specific fields, but were able to profit from other research spanning ecology. The accessibility of all research topics across ecology, along with a presentation framework that allows the bridging of disciplines was possibly the most rewarding aspect of the 98th ESA conference!


The Mississipi River



6 août 2013

A glimpse of field work in the “Land of the Living Skies”
Text and photos by Bethann and Jerod Merkle

Field work in Prince Albert National Park (PANP) can be summed up in three words – insects, thunderstorms, and bison. Often, the day starts with cool temperatures and a 17km bike ride through mud and thick clouds of mosquitoes. By late afternoon, you’re likely to be drenched by a powerful but short-lived storm. Between the two, you might see sandhill cranes, more than a dozen species of ducks, bison basking in the sun, and frogs so thick the forest floor jumps beneath your feet.

Studying Canada’s only free-ranging plains bison herd still found within their historic range is an ecological treasure hunt that has lasted decades. It began back in 1969, when some bison were released north of the park as an additional natural food source for First Nations hunters. As the bison dispersed, a small group worked their way south into PANP, and established themselves in the park’s southwestern corner. The area where the bison spend their time is dominated by aspen parkland, with agricultural fields to the west, and boreal forest in the north. Meadows carved by glaciers dot the landscape, providing the forage bison need to persist.

Over the years, the population slowly grew, and in 1995, a bison research program was initiated. Early studies identified what these bison eat and why and better described their numbers and distribution. The population continued to grow, peaking around 500 individuals in mid-2000s, and current estimates hover around 250 animals. More recently, work has focused on other aspects of this herd’s ecology, including predator-prey interactions, population dynamics, human-bison conflicts, and sociality.

In general, our field work involves finding and observing bison. Bison spend the majority of their time in meadows, which only comprise about 5% of the landscape. We therefore spend most of our time moving through thick aspen forest between different meadows. While doing so, we face two unavoidable aspects of the forest that make our job no “walk in the park.”

The first is water. PANP's underlying geology means water has no place to go. Although central Saskatchewan receives less than 45 cm of precipitation a year, much of that sits above ground in lakes, bogs, swamps and sloughs. It is possible to wander for hours in a maze of wetlands without finding dry ground.

Second is the bush itself. Somehow, despite the arid climate, 3 canopy layers are common. The lower layer, comprised of grasses and forbs, is quite easy to deal with. The upper layer of quaking aspen or conifers provides nice shade during hot days. But, in between these layers is the bush. Thick willows can slow us down to almost a creep. Pushing our way through 1 to 3 meter tall hazelnut  can drive us crazy, and even make us walk in circles.

To some, the task of thrashing through the forest to find meadows might seem monotonous, terrible, and even boring. But, to others, trying to move quietly while approaching meadows, and peering through the bush at the day’s inhabitants, is pure adventure. As we approach, our observations offer clues about what we are about to see. Fresh wolf tracks, steaming bison dung, squawking sandhill cranes , and the occasional soothing grunts of female bison all provide hints. Even after a promising lead-up, sometimes the meadow is empty, and all we notice are thick swarms of mosquitoes and tall grasses waving in the breeze. We will double check, scanning the meadow’s edges with binoculars, then concede the meadow is empty and move on to the next meadow, where the adventure happens all over again.

When we do find bison, wind direction, a good hiding spot, and whether or not the herd is calm are all key considerations. The objective is to count them, record the age and sex ratios, monitor behaviour, and take pictures of as many adults’ faces as possible - these mug shots are later used to identify individuals. Sometimes, this entails rapid-fire camera action. On other days, we must summon hours and hours of patience while the bison lounge in the sun, chewing their cuds, inevitably facing away from the camera.

In cases like that, it’s what happens when we’re counting animals that make slogging through the muck and mosquitoes worthwhile. Sitting there, silently watching bison, we see lots of other wildlife pass by. Moose, deer and elk appear out of the bush alongside us, and sometimes never notice we’re there. The other day, as we tried to creep up behind a bison, we heard a rhythmic “crunch, crunch, crunch” in the leaves behind us. Wondering if it was a bear, a deer, or what, we slowly glanced over our shoulders. A pine marten  bounded out of the shadows, continued past us without even glancing our way, and proceeded straight out into the meadow, nearly underneath the nose of the bison we were after. Based on two more sightings in the same general area, we have concluded this marten is a resident. Also in the understory, the squirrels here seem to be on the same page as their city-dwelling cousins. While we don’t see a lot of them, they are curious and have no qualms about slinking up, trying to share our lunches.

It is usually right around lunch time that spectacular clouds start forming. Although the region is characterized by sunny skies and dry air, Saskatchewan is “the land of the living skies.” When the Rocky Mountains to the west kindly leave us some atmospheric moisture, those sunny days are ingredients for beautiful and sometimes violent weather. Thirty minutes after sweltering in the sun, we’ve been freezing cold, huddled soaking wet under a black spruce surrounded by a mound of hail. We’ve woken up in the middle of the night with no electricity, while a thunder and lightning show lights up and shakes our cabin for what seems like hours. The following mornings reveal thick patches of mystic fog in the meadows and hundreds of weak aspen trees fallen over our trails.

Perhaps the most notable aspect of our work here is what is not here. There is a warden at the field station where we are based, and just across the river is private property. However, the local farmers and ranchers rarely recreate in the park, and most of the tourist traffic is concentrated around the large lakes on the east side of the park. We see occasional mountain bikers and horseback riders, but a busy week would be a handful of people. Aside from the regular inhabitants of this humming, bounding, vibrant ecosystem, we are almost entirely alone.

Daniel Fortin has been involved with the research on the bison in PANP since 1995. He is a professor  in the Département de Biologie and the NSERC-Université Laval Industrial Research Chair in Silviculture and Wildlife. Under his advisement, Léa Harvey (M.Sc. 2013), Sabrina Courant (Ph.D. 2012), Karine Dancose (M.Sc. 2010), Jean-Sébastien Babin (M.Sc. 2009), and Marie-Ève Fortin (M.Sc. 2007) have all obtained degrees while studying bison in PANP.

Two Ph.D. students in the Département de Biologie, directed by Daniel, are currently working on the project: Marie Sigaud and Jerod Merkle. Marie seeks to better understand the mechanisms and consequences involved with wild animals frequenting anthropogenic landscapes. Her field work takes place in autumn when bison have a tendency to leave PANP and forage on agricultural lands adjacent to the park.

Jerod studies the link between population dynamics and animal space use, particularly as it relates to range expansion. His field work involves monitoring population dynamics of bison using photography and field-based observation. This summer, his wife joined him as a field assistant, as she has on his previous research projects. Bethannis  a writer, photographer and communications consultant whose work focuses on ecology and science communication. The Merkles also maintain a blog  about their field work and other adventures.


29 juillet 2013

École d’été - Cours d’introduction à la modélisation individu-centré et agent-centré
Texte et photo par Sarah Bauduin

Début juillet, j’ai eu la chance de participer à l’école d’été proposé par l’Université Technologique de Dresden (Allemagne) sur la modélisation individu-centré et agent-centré. La formation devait se dérouler originellement dans le parc national de Bad Schandau (en Suisse Saxonne), mais à cause des inondations survenues dans la région quelques semaines auparavant, la formation s’est déroulée dans le petit village de Holzhau.

La formation durait une semaine (4 au 12 juillet 2013) et consistait à des lectures et exemples de recherche présentés par des professeurs de l’Université de Dresden (Dr. Uta Berger) et d’autres universités (Dr. Volker Grimm; UFZ, Allemagne, Dr. Cyril Piou; CIRAD, France et Dr. Steve Railsback; University of Arcata, USA). Ces lectures étaient complétées par des exercices dirigés puis un projet final à réaliser en groupe. Les présentations couvraient les bases des modèles individu-centré et agent-centré ainsi que leurs développements, implémentations, paramétrisations, validations et applications. Lors des exemples et exercices, la plateforme utilisée pour modéliser était NetLogo, un logiciel qui permet l’implémentation de modèles individu-centré et agent-centré spatialement explicite.

La formation a été très instructive car, bien que reprenant des concepts théoriques de bases sur les modèles individu-centré et agent-centré et sur le langage NetLogo, les présentations ont couvert tout le processus du début à la fin qu’il faut pour (non pas seulement) construire des modèles de ce genre, mais pour aussi les tester et les valider afin de les utiliser et obtenir ainsi des résultats fiables. Cette formation m’a surtout donné une vraie méthode et organisation de travail pour construire ce type de modèle, en plus de clés pour coder toutes les étapes nécessaires.

Les autres participants de cette formation (25 au total), tous étudiants aux doctorats et en majorité dans le domaine de l’écologie, provenaient de tous les continents et l’ambiance de travail (autant grâce aux autres étudiants qu’aux professeurs) fut très agréable. Cette formation a été très bénéfique pour moi. J’ai beaucoup appris sur la théorie de la modélisation individu-centré et agent- centré, sur la pratique et l’utilisation de ces modèles ainsi que sur le langage NetLogo. Je tiens à remercier l’Université Technique de Dresden pour l’organisation de cette formation, les différents professeurs présents qui étaient toujours disponibles et souriants pour nous aider ainsi que le CEF pour la bourse octroyée qui m’a permis d’assister à cette école d’été.


25 juillet 2013

Mission CPFQ-64ème Session Biennum 2013-2014
Texte par Marie-Ève Deshaies et photos par Marie-Ève Deshaies et Amélie Denoncourt


Forêts aménagées et en libre évolution

C’est en juin dernier que s’est tenue une mission d’échange en France afin de comparer les modes de conservation et d’aménagement de la France et du Québec. La « Mission CPFQ-64ème Session Biennum 2013-2014: Biodiversité et Développement durable en territoires forestiers. Étude de cas comparative des méthodes françaises et québécoises. Cévennes et Grand Est en France - Projets d’Aires polyvalentes protégées au Québec » a permis, du 9 au 22 juin 2013, de découvrir des forêts aménagées et en libre évolution, de même que des parcs nationaux et naturels régionaux.

Ce projet de coopération est une initiative du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, avec l’appui de l’Association pour l'Interaction entre les Forestiers rassemblant les membres français de la communauté forestière. Sept Québécois et de nombreux intervenants français ont joint la mission, favorisant des discussions très constructives et transparentes sur les enjeux sociaux, économiques et de biodiversité associés aux forêts.


Parc National des Cévennes

Depuis la ville de Nîmes, au sud est de la France, jusqu’à Strasbourg, en Alsace près de la frontière allemande, en passant par le Parc National des Cévennes, ce séjour a permis de riches échanges avec des professionnels du domaine de la forêt de tous les âges en France.


Participants

Ma participation à cette mission m’a permis de mieux comprendre le modèle français de conservation et d'utilisation des ressources naturelles afin d’approfondir ma réflexion sur la conjugaison de la présence des activités humaines et de celles de conservation sur un même territoire. Ces nouvelles connaissances influenceront très certainement la poursuite de mes recherches à la maîtrise sur le concept d’aire protégée polyvalente, lequel est actuellement développé au Québec par le gouvernement québécois. Deux projets pilotes, un au Bas-Saint-Laurent et un en Mauricie, sont d’ailleurs actuellement appuyés par l’Université Laval par le biais de ses projets de recherche.

Lors de la mission, les nouvelles découvertes faisaient l’objet de brefs résumés sur le blog du projet  de coopération France-Québec. Il est toujours possible de les consulter en ligne.

Je remercie le Centre d’études de la forêt et le Fonds de recherche du Québec - Société et culture pour leur appui financier à ma participation à la mission.


2 juillet 2013

NAFEW 2013
Texte et photos par Amar Madoui

Sous le thème Rassemblant ensemble les fragments, s’est tenu du 16 au 20 juin 2013 à Bloomington Convention Center in Bloomington, en Indiana, USA, le 9e atelier sur l’écologie forestière de l’Amérique du nord (NAFEW). L’objectif de l'Atelier de l'écologie forestière en Amérique du Nord est de réunir des chercheurs, des universitaires et des gestionnaires de concert pour promouvoir le dialogue et la discussion des questions d'actualité liées à la recherche fondamentale et appliquée dans les écosystèmes forestiers en Amérique du Nord.

Environ 124 chercheurs ont présenté leurs recherches sous forme de présentations orales et d’autres par des affiches. Le troisième jour de l’atelier a été réservé pour des visites de terrain. Trois destinations ont été choisies par les participants selon leurs champs d’intérêt.

Le banquet au vignoble Creekbend Vineyard sous le charme d’un groupe musical de country accompagnés des danses des participants a ajouté de l’ambiance à la soirée. Des excursions ont permit aux participants de visiter les forêts feuillues locaux publiques et privées et de voir certains des écosystèmes les plus productifs et diversifiés aux États-Unis. Le CEF a été comme d’habitude présent dans cet événement et a été représenté par deux étudiants de l’UQAM (Amar Madoui et Pierre Nlungu) et deux de l’UQAT (Mathieu Latutrie et Tiphaine Després) ainsi que la chercheure Annie DesRochers.

Présenter une communication en anglais aux américains a été une bonne expérience pour les étudiants, particulièrement pour Amar et Pierre. Bonne chance pour le prochain NAFEW qui aurait lieu au Mexique en 2015.


27 juin 2013

Sommet sur la séquence du génome des conifères
Texte et photos par Jean Bousquet

Du 14 au 18 juin dernier avait lieu en Suède le premier Sommet sur le séquençage des génomes de conifères. La rencontre, qui avait lieu à Björkliden, en Laponie à la hauteur du cercle polaire, a rassemblé une soixantaine de chercheurs d’une dizaine de pays. Cette rencontre fait suite à la publication récente des séquences du génome de l’épinette blanche et de l’épinette de Norvège, notamment dans Nature. À cette occasion, les chercheurs du CEF Nathalie Pavy, Jukka-Pekka Verta, Juliana Sena, John Mackay et Jean Bousquet y ont effectué des présentations entourant les progrès les plus récents relativement à la structure du génome de l’épinette blanche, sa diversité génétique et des applications en sélection variétale à partir des profils génomiques. Comme en témoigne la photo prise tard en soirée, la rencontre aura été l’occasion d’excursions nocturnes, au moment du soleil de minuit durant la période du solstice d’été à cette latitude arctique.


20 juin 2013

Functional Traits - International Course, mai 2013
Texte par Jessy Loranger  et Alison Munson, photos par Alison Munson

Cette année, le cours sur les traits fonctionnels s’est déroulé du 26 au 31 mai 2013 en Colombie dans le charmant petit village de Villa de Leyva. Nous y sommes arrivés dimanche le 26 en fin d’après-midi, moment où les responsables ont introduit le cours et son déroulement et où nous nous sommes tous présentés. Le cours en tant que tel a débuté le lundi matin avec une journée de conférences où chaque professeur a présenté différents aspects de l’utilisation des traits fonctionnels, souvent selon leurs propres recherches. Le mardi fût consacré à une randonnée à pied dans le parc national d’Iguaque, commençant l’excursion à une altitude d’environ 2300m (forêt des nuages) jusqu’à une altitude d’environ 3600m (páramo). Le but de l’excursion était non seulement de visiter un habitat très divers et exotique pour plusieurs d’entre nous, mais aussi d’apprécier le changement drastique de végétation et de ses caractéristiques en passant d’un climat humide et relativement chaud au climat plus contraignant du páramo. Mercredi, nous sommes allés dans la réserve privée de Rogitama afin que les étudiants y collectent des échantillons de plante et mesurent eux-mêmes différents traits fonctionnels, autant sur le terrain qu’en laboratoire à Villa de Leyva. Pour cet exercice, les étudiants ont été divisés en sept équipes avec chacun une question particulière à explorer concernant les traits fonctionnels. L’objectif était que chaque équipe collecte des données, les analyse et présente ensuite les résultats au reste du groupe pour en discuter. Mercredi après-midi, jeudi et vendredi furent alloués à la collecte de données, leur analyse, la préparation et la présentation des résultats, mais aussi à des conférences supplémentaires de la part des professeurs, où les développements les plus récents des techniques d’utilisation des traits fonctionnels ont été vus et discutés.

Chaque conférence a été donnée dans un contexte interactif, où la discussion entre l’audience et les présentateurs sur les sujets présentés était fortement encouragée plutôt qu’une écoute passive. Ces interactions faciles entre étudiants et professeurs ont favorisé un apprentissage et une compréhension profonde de l’utilisation actuelle des traits en écologie et des techniques qui y sont associées ainsi que des futurs défis dans le domaine. De plus, l’alternance de journées consacrées aux conférences et d’autres consacrées plus au terrain et/ou au travail pratique a su donner dynamisme et motivation tout au long de cette semaine intense de cours.

Cette année le groupe de profs «habituel» de Garnier, Munson, Posada et Shipley s’est enrichi avec les contributions de Francesco DeBello du Czech Academy of Sciences, Karou Kitajima de l’Université de Floride, Patrick Lavelle de l’IRD à Cali, en Colombie, Miguel Maecha du Max Planck Institute for Biogeochemistry et d’Arne Saatkamp, Aix-Marseille Université et CNRS. Sandra Lavorel du CNRS et de l’Université Joseph Fourier a également participé par vidéoconférence. Les étudiants et professeurs de la Colombie et du Brésil ont été largement majoritaires, mais nous avons également accueilli des étudiants de l’Équateur, du Chile, du Costa Rica et du Pérou. Finalement, dix participants du Canada, des États-Unis et de la France ont complété la cohorte 2013. Un beau mélange et une belle ambiance se sont installés pour la semaine. Merci encore à nos gracieux hôtes, Juan Posada, Universidad del Rosario, assisté par Ana Belén Hurtado; la logistique et le programme ont été impeccables et si exigeants pour tous! En 2014, «Traits» sera de retour au Canada, probablement à Mont St-Hilaire; le cours promet ensuite de se promener même plus loin.



10 juin 2013

9e congrès francophone d’écologie des communautés végétales ECOVEG 9, avril 2013
Texte et photos par Gabrielle Préfontaine Dastous

Le neuvième colloque en écologie végétale s’est déroulé du 3 au 5 avril 2013 à l’Université de François Rabelais, à Tours en France. Ce fut l’occasion pour plusieurs chercheurs et étudiants francophones de venir présenter l’avancée de leurs travaux de recherche en écologie des communautés végétales.

Les thèmes abordés lors de ces journées scientifiques allaient du fonctionnement des communautés et des interactions biotiques, à leur réponse aux changements climatiques, en passant par les corridors et continuités écologiques et l’écologie des zones humides et aquatiques. Quant à moi, c’est sous le thème des forçages anthropiques et gestion dans le cadre des zones humides que j’ai présenté les résultats du premier volet de ma maîtrise. Cette présentation orale m’a permis d’expliquer dans quel contexte le drainage forestier est appliqué comme traitement sylvicole au Québec et son impact sur la croissance de l’épinette noire (Picea mariana Mill. B.S.P). De plus, ce colloque m’a permis de visiter un projet de restauration de milieux humides dans la région Indre-Loire et de constater l’importance du contexte historique dans la gestion environnementale.


Restauration écologique de zones humides tourbeuses en forêt de Chinon (Indre-Loire), de leur structure et leurs fonctions écologiques


J’aimerais remercier tout spécialement le Centre d’Étude de la Forêt pour l’opportunité et l’expérience que procure la participation dans un colloque international.


10 juin 2013

International Symposium on Wood Structure in Plant Biology and Ecology (WSE)
Texte par Evelyn Beliën, photo par Lorena Balducci

Le colloque international sur la structure du bois en biologie végétale et en écologie a eu lieu du 17-20 Avril 2013 à Naples, Italie. Ce colloque était organisé par l’université de Naples, l'International Association of Wood Anatomists (IAWA) et l’Association for Tree-Ring Research. L’objectif était de créer un lieu d’échanges pour des anatomistes, dendrochronologistes, éco-physiologistes et paléo climatologistes. Ainsi, le colloque était très spécialisé et axé exclusivement sur ces sujets. Le programme était assez chargé avec 62 conférences et 5 conférenciers d’honneur qui débutaient chacune des sessions.

J’ai retenu des éléments intéressants en lien avec mon projet dans quasiment toutes les présentations. Selon moi, les organisateurs ont très bien atteint leur objectif. En effet, le colloque était vraiment un rassemblement de gens travaillant dans le domaine de l’anatomie du bois ce qui a permis de donner un bel aperçu des connaissances et méthodologies actuelles. Les conférences étaient courtes et condensées, mais pendant les pauses il y avait toujours du temps pour discuter avec les conférenciers. J’ai eu la chance d’entrer en contact avec des chercheurs avec qui je pourrai avoir de futures collaborations. Pendant le colloque il y avait une session d’affiches durant laquelle j’ai présenté mon affiche intitulée «Wood anatomy of mature black spruce under repeated drought». J’ai remporté le Prix de la meilleure affiche pour une scientifique en début de carrière  remis par l’Association for tree-ring research. Après le colloque il y avait une excursion d’une journée sur la péninsule de Sorrento, où on a eu la chance de voir la forêt et la végétation méditerranéennes.


6 juin 2013

Second American Dendrochronology Conference, may 2013
Texte par Émilie Pamerleau-Couture


Sonora desert Museum

La deuxième Conférence américaine en dendrochronologie s’est tenue du 13 au 17 mai 2013, à Tucson en Arizona. C’est sous la chaleur et le soleil du désert que se sont réunis les plus importants chercheurs en dendrochronologie de l’ensemble des Amériques.


Desert Tucson

L’étude des cernes de croissance comporte plusieurs aspects, passant de l’étude du climat à la reconstruction historique de ruines anciennes. C’est ainsi que cette conférence offrait plus de 230 contributions, sous forme d’affiches et de présentations orales. L’Université du Québec à Chicoutimi a été mise à l’honneur avec cinq contributions, dont celle d’Annie Deslauriers , présentatrice invitée, discutant de l’avancement de l’étude du cambium depuis dix ans. Également,le Dr. Ricardo Villalba de Mendoza en Argentine, invité spécialement pour le congrès, a mis en lumière les grandes avancées en dendrochronologie en Amérique du Sud.


Grand Canyon National Park

Pour ma part, j’ai présenté les premiers résultats de mon doctorat concernant l’impact de diverses coupes partielles sur la croissance et la qualité du bois de l’épinette noire. Grâce à cette présentation, j’ai pu engager la conversation avec de nombreux participants du congrès et mettre de l’avant le domaine de la qualité du bois et des propriétés anatomiques, sujet trop peu traité.


Grand Canyon National Park

L’excursion de mi-semaine a permis aux participants de visiter des endroits importants du sud de l’Arizona dont, le musée du désert, exposant cet écosystème peu connu pour nous. De mon côté, j’ai participé à une excursion de préconférence avec une vingtaine de participants au cours de laquelle j’ai visité plusieurs endroits de l’Arizona, dont le fameux Grand Canyon. Un grand merci à Dr. Paul Sheppard, de l’Université de l’Arizona, pour l’organisation exceptionnelle de ces excursions!

Merci au Centre d’étude de la forêt pour sa contribution financière me permettant de participer à ce congrès de grande envergure. Ce fut pour moi une expérience enrichissante d’un point vu professionnel et scientifique, mais également d’un point de vue culturel et social.



4 juin 2013

Rencontre scientifique du projet Island Lake portant sur l’impact de la récolte de biomasse pour la bioénergie
Texte par Hedi Kebli

Du 13 au 15 mai 2013, a eu lieu la rencontre scientifique du projet Island Lake (Chapleau, Ontario) portant sur l’impact de la récolte de biomasse pour la bioénergie.

Ce projet, amorcé en 2010 par Isabelle Aubin, Christian Messier, Tanya Handa, Timothy Work et Dominique Gravel, a pour objectif d’étudier l’impact écologique d’un accroissement de prélèvement de la biomasse forestière pour la bioénergie. En partenariat avec des intervenants des Premières Nations, des communautés forestières, de l’industrie, du milieu académique et des gouvernements provinciaux et nationaux, cette initiative du Service Canadien des Forêts vise une approche intégrative tant au niveau organisationnel que scientifique.

Un gradient de prélèvement de la biomasse allant jusqu’à l’extraction totale (souches incluses) est à l’étude. Le suivi biotique s’attaque à toute la toile trophique, allant de l’activité microbienne à la macrofaune du sol, en passant par la recolonisation végétale après perturbation. L’impact sur les processus écologiques est également à l’étude.

Malgré plus de 30 cm de neige reçu sur le site quelques jours plus tôt, 17 personnes ont bravé la météo encore pas tout à fait printanière pour assister à cet événement.


De haut en bas et de gauche à droite: Rob Fleming (SCF-CFGL), Ken Lennon (OMNR), Kara Webster (SCF-CFGL), Denis Joyce, Bill Peng (Queens’s University), Paul Hazlett (SCF-CFGL), Dave Morris (OMNR), Mark Primavera (SCF-CFGL), Hedi Kebli (SCF-CFGL), Paul George (Uwo), Stephanie Wilson (SCF-CFGL), Lisa Venier (SCF-CFGL), Isabelle Aubin (SCF-CEF/CFGL), Zoe Lindo (Uwo), Emily Smenderovac (UoT), Christian Messier (CEF/UQAM-UQO) and Vic Wearn (OMNR).

23 mai 2013

14e atelier annuel de la Chaire AFD
Texte par Osvaldo Valeria

Le 14e atelier annuel de la Chaire industrielle CRSNG-UQAT-UQAM en aménagement forestier durable (Chaire AFD) s’est terminé sous le signe du succès selon les premiers commentaires que l’on a reçus. Cet évènement a dépassé toutes nos attentes, tant pour le nombre de participants (50 personnes en salle de vidéo conférence et plus de 73 en webdiffusion) que par le nombre de régions ayant participé (ensemble du Québec et les maritimes). La nature des présentations et la flexibilité de la formule ont contribué énormément à un tel succès. D’ailleurs, les présentations en format Powerpoint ou sur Panopto demeurent disponibles sur le site de la Chaire AFD  pour les personnes qui n’auraient pas pu suivre l’évènement.

Note: Il est possible d’accéder rapidement aux débuts des présentations en bas à gauche de l’écran en sélectionnant le titre de la conférence.

Au nom du comité organisateur de cet atelier, nous remercions les participants et souhaitons avoir à nouveau votre avis sur cet atelier (sujet abordé, aspect technique, etc.).

Couverture médiatique:
Rouyn-Noranda, centre de l’univers forestier… à la portée d’un clic (Abitibi-Express) 

L’espace d’une journée, Rouyn-Noranda est devenue le centre de l’univers forestier de l’est du Canada, alors que la Chaire en aménagement forestier durable de l’UQAT y a tenu son 14e atelier annuel… sans que personne de l’extérieur ne soit sur place. Grâce à la webdiffusion, un service auquel la Chaire a recouru durant toute la session d’hiver pour ses Midis de la foresterie, l’événement a pu être suivi par des dizaines de personnes à travers le Québec et même hors des frontières. Les participants pouvaient interagir à partir de locaux aménagés dans diverses institutions ou même par courriel à partir de leur ordinateur à la maison. Voir la vidéo  )


19 avril 2013

«Être plus web» pour un chercheur universitaire, qu’est-ce que ça signifie?
Texte par Pierre Racine

Je disais récemment à mon collègue Alexis Achim que les chercheurs du CEF « n’étaient pas très web ». Ce que je voulais dire, c’est qu’outre la mise à jour de leurs publications les chercheurs réguliers du CEF, à quelques exceptions près, ne se préoccupent pas trop de savoir si leurs activités sont visibles et à jour sur le web. Les chercheurs du CEF se contentent généralement des manières traditionnelles d’assurer leur visibilité: présences ou présentations dans des colloques, entrevues ou articles dans les journaux ou réceptions de prix lors d’évènements.

En 2013, avec la monté du web comme premier média d’information, il devient de plus en plus facile et important d’être présent et visible dans « la sphère  ». Mais pourquoi « faut-il » être visible sur le web après tout? La raison tient sous deux angles: le plaisir de communiquer et la nécessité d’être compétitif. Le plaisir de communiquer, c’est le même plaisir que celui d’enseigner en général, de communiquer ses résultats ou de transmettre la culture scientifique. Le web offre mille et un moyens de renouveler ses façons de communiquer ce plaisir. Mais communiquer son plaisir n’est certainement pas une obligation. La nécessité d’être compétitif, par contre, surtout pour les jeunes chercheurs, tient de la même obligation qu’ils ont de communiquer leurs travaux dans des colloques ou dans des journaux scientifiques. C’est se promouvoir; c’est concrétiser ses efforts sous la forme d’un produit final; c’est diffuser ses travaux au plus grand nombre afin d’être bien visible, mieux reconnu et donc... ...plus compétitif. La différence, c’est qu’aujourd’hui, avec la démocratisation des outils de communications, il existe beaucoup plus de moyens de communiquer ses résultats et ses activités qu’il en existait avant. Il est important de maîtriser au moins un de ces moyens de communication si on veut rester dans le coup et ne pas devenir, progressivement, «invisible». Voici donc quelques façons de devenir « plus web » et de maintenir sa visibilité dans le cyberespace pour un chercheur scientifique:

  • Maintenir sa page web personnelle à jour parlant de ses activités – Rien ne parait pire qu’une page web personnelle qui n’est plus à jour. C’est comme porter de vieux vêtements tachés dans un cocktail. Pas besoin de mettre sa page à jour tous les jours. Il est bien de vérifier que les informations qui s’y trouvent sont exacts et d’ajouter un petit quelque chose de temps en temps lorsqu’un évènement se produit: l’obtention d’une subvention, la participation à un colloque important, l’arrivé de nouveaux étudiants, l’exploration d’un nouveau thème de recherche, une nouvelle école d’été, un appel à participer à du travail de terrain, une offre d’emploi, des photos du terrain de l’été passé, etc... Bref, montrer que nous sommes vivants et actifs. Si vous êtes chercheur régulier au CEF, les professionnels de recherche du CEF peuvent mettre votre page à jour pour vous. Mais vous pouvez aussi le faire vous-même en obtenant un accès au site. N’est-on jamais mieux servi que par soi-même? Le systême à la base du site web du CEF est un wiki , comme Wikipedia. Il est donc très facile de modifier les pages. Il faut savoir aussi que les chercheurs réguliers, une fois authentifiés dans leur page personnelle sur le site web du CEF, peuvent eux-mêmes créer les pages personnelles de leurs étudiants et leur donner accès en édition simplement en cliquant sur un lien et en entrant le mot passe favoris de ceux-ci. Un couuriel est automatiquement envoyé à l'étudiant pour l'informer qu'il peut maintenant modifier lui-même sa page. Trois exemples de membres qui mettent à jour leur page régulièrement: Christian Messier, André Desrochers et Alain Paquette qui n’est pas membre régulier, mais sa page est tellement belle!
  • Avoir une page de labo – Trop frileux (pardon «occupé» ) pour mettre votre page à jour vous-même? Il y a surement un membre de votre labo qui l’est moins que vous ou qui est simplement plus intéressé par la dimension web de la communication de la recherche. Avoir une page de labo est une manière de distribuer le travail de mise à jour en laissant plusieurs personnes collaborer au contenu. (C’est sur ce principe que le site web du CEF est construit en laissant les membres faire eux-mêmes leurs pages et ainsi contribuer au contenu du site. (Moi aussi je suis paresseux (pardon «occupé»);-) Évidemment, si on confie le travail à ses étudiants, il faut prévoir la continuation de la mise à jour en s’assurant qu’un autre (ou mieux, plusieurs autres) étudiant prenne la relève après le départ de celui qui s’est le premier jeté à l’eau. Que mettre dans une page de labo? Beaucoup des mêmes choses que dans sa page personnelle mais d’une manière plus large et moins... ...personnelle!

    Quelques pages de labo de membres du CEF: Marie-Josée Fortin , Steven Kembel , Bill Shipley , Patrick James , Mark Vellend , Lluis Brotons , chercheur invité au CEF. Une page de labo peut aussi prendre la forme du programme d’une activité régulière. Par exemple Les midis Beavers du laboratoire de Louis Bélanger, ou le groupe Plein-R à l’université Laval . Il va sans dire que le site web du CEF permet de créer très facilement une ou plusieurs pages pour votre labo et ce en quelques minutes. Dommage que certains membres, plein de volonté au départ, ont plutôt délaissé leur page  de labo ...
  • Créer une page pour un projet en particulier – Rien de plus facile que de créer une nouvelle page sur le site web du CEF pour un projet particulier. Que ce soit une chaire, un projet de recherche, une école d’été, des notes de cours, un projet de vulgarisation. Quelques exemples de page de projets hébergés sur le site web du CEF (et ailleurs): les notes du cours Écosystèmes, biodiversité et populations de Nicolas Bélanger, l'école d'été sur les traits fonctionnels des plantes de Alison Munson et Bill Shipley, plusieurs Chaires et autres projets de recherche, le projet Triade , FOGRN-BC .
  • Tenir un blog – Une page web à jour c’est bien. Avoir un blog en plus c’est mieux! Le contenu d’une page web est général. Il s’améliore graduellement mais demeure constant et pratique. Un blog est un autre média qui permet de s’exprimer régulièrement, d’une manière renouvelée, sur des sujets précis avec de plus ou moins longs textes. On peut bloguer sur le dernier article qu'on vient de publier (en s'adressant à monsieur tout le monde), sur notre dernière saison de terrain, sur une avancé faite dans notre domaine par une autre équipe, pour faire de la vulgarisation, pour promouvoir un projet, etc... Bloguer sur notre dernière découverte est une excellente façon de la faire rayonner à l'extérieur du cercle restraint des quelques collègues qui sont en mesure de comprendre notre jargon scientifique et, qui sait, de la voir sortir dans les médias traditionnels. C'est aussi une excellente façon d'obtenir des commentaire d'une manière informelle. Le site web du CEF ne permet pas d'héberger son propre blog, mais il existe de nombreuses plateformes comme Blogger  ou WordPress  qui vous permettent de créer un blog simplement, rapidement et gratuitement. Une page dédiée dans Facebook peut aussi être utilisée comme un blog. Quelques membres (ou anciens membres) du CEF tiennent un blog à jour: Arthropod Ecology , La forêt à coeur , Geospatial Elucubrations . Un blog peut aussi être tenu par un groupe de personne intéressé par un même sujet. Un blog pour tous les chercheurs du CEF avait été créé en 2007  afin de leur permettre de commenter l’actualité forestière, mais malgré l’importance médiatique du projet, aucun chercheur n’a jamais fait le grand saut… J'aurais pourtant cru que 400 chercheurs, tous intéressés par un domaine commun, ce serait suffisant pour publier au moins deux petits articles de quelques paragraphes par mois. Dans les conversations de tous les jours les scientifiques ont toujours une opinion sur tout. Lorsque vient le temps de la publier dans un format adéquat, rien, niet, nada. Y aurait-il des intéressés?
  • Facebook, Linkedin, Twitter – Être présent à titre de chercheur sur les réseaux sociaux permet de diffuser de l’information, selon différents modes, à un grand nombre de personnes sans beaucoup d’efforts et d’attirer des gens vers sa page web ou son blog. Facebook est plutôt un espace personnel mais rien n’empêche d’y créer, comme l'a fait Catherine Potvin, sa page de laboratoire . Linkedin  c’est comme une version professionnelle de Facebook. On ne peut y créer que des pages d’organisation très simples mais on peut surtout s’en servir pour diffuser efficacement de l’information dans son réseau professionnel si on a un bon réseau . Twitter c’est pour les vrai geeks de l’info mais aussi une plateforme fantastique pour communiquer rapidement et efficacement. 140 caractères c’est peu, mais c’est suffisant si on a le sens du clip et qu’on utilise les hashtag (mot clé débutant avec le caractère « # ») correctement. On peut facilement rediriger des dizaines de personnes vers son blog ou sa page web avec Twitter.

    Le CEF a maintenant sa page Facebook  (aimez-nous!) et son compte Twitter  et plusieurs membres du CEF sont actifs sur Twitter d’une manière professionnelle: @CMBuddle , @LamberTJB , @stevenkembel , @AlamMahb , @nthiffault , @LaForetACoeur , @Briforet , @GeoElucubration  et bien sûr, @dedelafortune  (pas vraiment professionnel ce dernier, mais certainement hyperactif!)
  • Mais encore! – Partager vos présentations sur SlideShare , avoir votre page dans ResearchGate , Mendeley  ou Google Scholar , contribuer à des projets open access , open research , open data  ou open source  sont d’autres façons d’être présent sur le web.

Pas nécessaire de faire tout ça, on y passerait tout notre temps. L’important c’est d’être actif sur au moins une plateforme et d’utiliser les autres pour rabattre les intéressés vers la plateforme de notre choix. Pensez Open! Je tiendrai un kiosque « Créer sa page sur le site web du CEF » la semaine prochaine au Colloque du CEF. Passez me voir si vous avez encore des angoisses web 2.0. On en discutera! J'ai aussi préparé une recette à suivre pour vous guider dans les étapes visant à améliorer votre visibilité sur le web .

Pour finir et aller plus loin, quelques articles qui traitent du sujet: «Social Media for Scientists Part 1: It’s Our Job» , «How scientists use social media to communicate their research» , «Marketing For Scientists - Thinking Beyond Self-Promotion» , «Using Social Media Increases Fundraising by 40%» .


12 avril 2013

Journées d’information et d’échanges sur les risques et les opportunités liés aux changements climatiques pour les forêts et le secteur forestier: comment s’adapter?
Texte et photos par Véronique Yelle

Les 13 et 14 mars derniers, Ouranos et ses partenaires ont organisé deux journées d’information et d’échanges portant sur les effets et l’adaptation aux changements climatiques de la forêt québécoise et du secteur forestier. Des conférences étaient présentées en matinée et des ateliers de réflexion avaient lieu en après-midi. Au total, 93 personnes ont participé à l’évènement incluant des représentants de plusieurs paliers gouvernementaux, d’organismes de recherche en foresterie, de l’industrie forestière et divers autres organisations impliquées dans le secteur forestier dont le Forest Stewarship Council (FSC).

Cet événement a permis d’identifier plusieurs effets que pourraient provoquer les changements climatiques sur la forêt québécoise et le secteur forestier dans son ensemble mais aussi, de manière plus ciblée, sur les grands biomes (forêt boréale, forêt mixte, forêt feuillue). Lors de la seconde journée, les participants ont pu s’exprimer sur diverses façons de considérer l’adaptation aux changements climatiques dans la planification et l’aménagement durable des forêts. Ils ont aussi traité des défis de l’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans la gestion intégrée des ressources et du territoire. L’acquisition et le transfert des connaissances et de la disponibilité d’outils sont parmi les points à améliorer pour mettre de l’avant le processus d’adaptation aux changements climatiques.

Ces deux journées ont permis d’informer les participants de l’état des connaissances sur les effets des changements climatiques sur la forêt et le secteur forestier et de les consulter afin d’identifier les barrières à l’adaptation et les options d’adaptation envisageables. Par ailleurs, elles ont constitué une belle occasion de sensibiliser les participants à la démarche d’adaptation aux changements climatiques et de favoriser une prise de conscience envers son intégration dans l’aménagement durable des forêts. De plus, les résultats issus des ateliers de discussion influenceront les futurs programmes de recherche tant chez Ouranos qu’au secteur des forêts du ministère des Ressources naturelles qui est responsable du volet forestier du Plan d’action sur les changements climatiques 2013-2020.

Merci au comité organisateur!



11 avril 2013

Ateliers-synthèse pour TOPIC ou Comment partager des données, en 2,5 jours
Texte et photos par Alison Munson et Françoise Cardou


Groupe Atelier TOPIC

La semaine du 4 au 8 mars n’était pas une semaine de relâche pour plusieurs chercheurs à travers le pays. Au cours de cette semaine, deux groupes de travail se sont rencontrés à Mont St-Hilaire afin de lancer des travaux de synthèse sur deux thèmes: 1) la nutrition foliaire des arbres, à l’échelle nationale et 2) les traits fonctionnels et leur intégration dans la modélisation de la vulnérabilité des forêts aux changements climatiques. Voici un petit résumé d’une semaine bien remplie!

Nutrition foliaire nationale

Onze chercheurs en écologie forestière provenant de Terre Neuve jusqu’à Victoria (C.-B.) se sont rencontrés pour discuter d’un manuscrit de synthèse fondé sur une banque de données du Service Canadien des Forêts (SCF: D. Paré et B. Titus) et enrichie par des données supplémentaires de collaborateurs potentiels. L’initiative a pour but d’évaluer et de comprendre la variabilité intra-spécifique dans la nutrition foliaire, et ce, à grande échelle. Nous voulons explorer les facteurs abiotiques et biotiques qui contrôlent cette variabilité en utilisant une approche de modélisation par équations structurales. Les deux jours de l’atelier nous ont permis de discuter des hypothèses potentielles, de l’approche quantitative à utiliser et de l’éthique de partage de données, tout cela avec bien sur quelques pauses pour aller marcher dans la neige sur les pistes damés du Mont St-Hilaire.

Un deuxième but de l’exercice est de contribuer les données de plusieurs chercheurs dans le domaine de la nutrition à la banque de données TOPIC  (Traits of Plants in Canada), dirigé par Isabelle Aubin du SCF. Un appel informel de données est en cours pour nourrir ce manuscrit et TOPIC, et toute contribution mérite une place comme co-auteur dans le manuscrit de synthèse, qui sera piloté par Hedi Kebli, post-doctorant au SCF. Si vous avez des données N et P foliaire, surtout pour les essences boréales, n’hésitez pas à contacter Françoise Cardou (Francoise.Cardou@NRCan-RNCan.gc.ca) avant la fin mai. D’autres projets de synthèses ont été identifiés par les participants comme étant des suites logiques et intéressantes au premier effort du groupe de travail, et qui restent ouverts à tout chercheur intéressé par ce thème.

Merci aux organisateurs: Isabelle Aubin (SCF-GLFC), David Paré (SCF-CFL), et Alison Munson (Université Laval), et aux participants: André Arsenault (SCF-AFC), Jim Fyles (McGill University), Hedi Kebli (SCF-GLFC), Azim Mallik (Lakehead University), Cindy Prescott (UBC), Bill Shipley (Université de Sherbrooke), Brian Titus (SCF-PFC) et Françoise Cardou (SCF-GLFC). L’atelier a été financé par une subvention du CBFA (Canadian Boreal Forest Agreement) à Aubin et collègues.


Groupe Atelier Forest Change

Traits et changements climatiques

Si seulement nous pouvions trouver les 4-5 traits des arbres qui nous permettraient de modéliser la vulnérabilité de nos forêts aux changements climatiques! Ce n’est pas une tâche simple dans deux jours et demi; mais nous avons essayé! Nous étions appuyés par un groupe d’écologistes enthousiastes, et présentant des expertises enracinées dans différents domaines bioclimatiques à travers le Canada. Nous avons fait le tour du sujet: quels traits sont associés avec quelles contraintes, quelle est la disponibilité des données pour ces traits « cibles », les défis présentés par l’intégration de traits dans les modèles actuels et en développement, pour la mise en échelle, et oui, les considérations éthique du partage de données. Nous avons évidemment refait des marches en forêt, tôt ou tard la journée, pour se réveiller et pour changer ou échanger des idées. Le tout a été très constructif, définissant la base d’un manuscrit de discussion conceptuel et de synthèse qui sera piloté par Isabelle Aubin et Alison Munson, avec la contribution de tous les participants à l’atelier. Nous avons également identifiés d’autres projets de ce groupe de travail, et encore une fois, le groupe est très ouvert aux membres potentiels.

Merci aux organisatrices: Isabelle Aubin (SCF-GLFC) et Alison Munson (Université Laval), et aux participants: Phil Burton (UNBC), Tanya Handa (UQAM), Nathalie Isabel (SCF-CFL), Hedi Kebli (SCF-GLFC), Victor Lieffers (University of Alberta), Eliot McIntire (SCF-PFC), Alain Paquette (UQAM), John Pedlar (SCF-GLFC), Cindy Prescott (UBC), Bill Shipley(Université de Sherbrooke), Anthony Taylor (SCF-AFC), Josée Savage (Université de Sherbrooke) et Françoise Cardou (SCF-GLFC). L’atelier a été financé par le groupe Forest Change du SCF.


26 mars 2013

Stage au Centre de Foresterie du Pacifique et congrès « Risk Analysis » en Inde
Texte et photos par Alvaro Fuentealba


Centre de foresterie du Pacifique

En janvier 2013, j’ai eu l’opportunité de faire un stage au sein du Centre de Foresterie du Pacifique (PFC) à Victoria, Colombie-Britannique (C-B) sous la supervision du Dr. René Alfaro. L’objectif principal de ce stage était d’étudier l’écologie et la dynamique des populations du dendroctone du pin ponderosa (Dendroctonus ponderosae Hopkins) en C-B et d’étudier les analyses de risque faits sur cet insecte. Cette information est importante car elle permet de déterminer si les facteurs de risque en Colombie-Britannique pourraient s’appliquer au Québec. L'analyse des risque est une méthodologie / un cadre qui peut être appliquée à un groupe très varié de questions relatives aux ressources forestières de nature écologique, économique et sociale. Dans le cadre de l'analyse de risque qui intègrent les résultats des recherches empiriques et théoriques, les techniques comprennent la modélisation de simulations, le développement de systèmes à base de connaissances (knowledge-based systems), les réseaux neuronaux (neural networks), et plus encore. L'application des cadres d'analyse des risques sera d'intérêt pour un groupe multidisciplinaire de chercheurs forestiers et de décideurs.


Parlement de la C-B

Durant mon stage au PCF, j’ai pu côtoyer des chercheurs seniors connus tels que Dr. Vince Nealis, Dr. Kathy Blaker et Dr. Allan Carroll. Les conversations avec ces chercheurs m’ont permis de mieux comprendre la problématique liée à cet insecte, ainsi que son écologie, son impact sur l’écosystème et sur l’industrie forestière. C’était une expérience très enrichissante car cela m’a permis d’élargir mes connaissances en entomologie et mes compétences en tant que jeune chercheur, et de m’intéresser aux méthodologies utilisées dans les analyses de risque. En plus, j’ai écrit un article scientifique intitulé « Theoretical framework for assessment of risks posed to Canadian forests by invasive insect species » en collaboration avec Dr. Alfaro et Dr. Éric Bauce. L’article vient d’être accepté dans la revue Forest Ecology and Management. Tout cela sera extrêmement bénéfique dans le développement de ma carrière scientifique.


Congrès en Inde

La prochaine étape était de présenter ces travaux dans un congrès scientifique. Le congrès choisi a été le « Risk Analysis Meeting » qui a eu lieu à Chandigarh, Inde, du 27 février au 1er mars 2013 où j’ai fait une présentation par affiche. Ce congrès a été organisé par l’IUFRO en collaboration avec l’Université Panjab. Le but principal de cet évènement était réunir les chercheurs les plus importants dans le domaine de « l’analyse de risque » afin de connaître les dernières méthodologies et problématiques dans ce domaine. Assister à cet évènement m’a permis non seulement d’apprendre les nouvelles techniques et problématiques en « analyse de Risque », mais aussi de côtoyer des chercheurs très importants tels que Dr. David Gray, Dr. Richard Fleming, Dr. Ranwala, lesquels m’ont donné leurs avis à propos de mon travail. De plus, cela m’a permis d’établir des contacts pour des collaborations futurs. Finalement, je tiens à remercier à Dr. René Alfaro pour son assistance, ses conseils et pour m’avoir donné l’opportunité de travailler dans son laboratoire et de m’intéresser au domaine de l’analyse de risque, à Dr. Éric Bauce pour son soutien scientifique et financier, ce qui m’a permis de mener à bien ce travail, et au CEF pour m’avoir octroyé les bourses pour faire mon stage et assister au congrès en Inde.


12 mars 2013

Cours de perfectionnement en statistiques à Lisbonne au Portugal
Texte et photos par Jonathan Boucher


Bairro Alto, Lisbonne

La formation Introduction to linear mixed effects models and GLMM with R, donnée par Higland Statistics Ltd et organisée par S.I.M. et la Fondation de la Faculté des Sciences de l’Université de Lisbonne, s’est déroulée du 11 au 15 février 2013. Durant la quarantaine d’heures de formation, les instructeurs, Dr. Alain F. Zuur et Dr. Elena Ieno, ont couvert les techniques statistiques suivantes: Generalised Least Squares to deal with heterogeneity; Linear mixed effects models for 1-way and 2-way nested models; Adding temporal or spatial correlation to regression models and linear mixed effects model; Introduction to Generalized Linear Mixed effects Models . Plus spécifiquement, la formation portait sur le contenue des chapitres 4-5-6-7-13 et 20 du livre Mixed effects models and extensions in ecology with R de Zuur et al. (2009). La matière, était non seulement très intéressante, mais aussi très bien verbalisée par les instructeurs. Chacune des techniques présentées étaient accompagnées d’exemples écologiques concrets et d’exercices détaillés dans R. Dr. Zuur et Dr. Ieno sont auteurs de divers ouvrages sur l’analyse de données écologiques et offrent annuellement plusieurs formations à travers le monde. Pour de plus amples informations, voir le site web de Highland Statistics Ltd. 


Jardins du Parc de Pena, Sintra

Lors cette formation, une trentaine de participants de partout en Europe étaient présents, principalement des étudiants au doctorat, des professeurs et des professionnels de recherche. La diversité de profils des participants a entraîné des discussions très intéressantes qui se sont souvent poursuivies autour d’un bon repas dans l’un des nombreux restaurants de Lisbonne. Vendredi soir, après 5 jours de formation en statistique, j’ai accompagné plusieurs des participants dans Bairro Alto, afin de prendre un verre et de se dire un dernier au revoir. De mon côté, j’ai poursuivi ma visite de la région de Lisbonne au cours du weekend, où j’ai particulièrement apprécié la visite des châteaux de Sintra.


Château des Maures, Sintra

Les techniques apprises lors de cette formation me seront fortes utiles lors de l’analyses des mes résultats de recherches et durant toutes ma carrière. Ce voyage a été excessivement enrichissant et je conseille à tous de participer à ce genre de formation. Je tiens donc à remercier le CEF, le Consortium iFor et mon directeur de recherche Éric Bauce pour cette opportunité!

Livre de référence: Zuur, Ieno, Walker, Saveliev and Smith. (2009). Mixed effects models and extensions in ecology with R.



7 mars 2013

Stage au département de Pathologie Végétale et Microbiologie de l’Université d’Arizona
Texte par Julien Ponchart


Wikipedia

De mi-octobre à mi-décembre 2012 j’ai eu le privilège et le grand plaisir d’être accueilli au laboratoire du Docteure Elizabeth Arnold à l’Université d’Arizona (Tucson) pour un stage en endophytologie. Depuis plus de 10 ans, Docteure Arnold est le fer de lance mondial de l’étude des champignons endophytes (c'est-à-dire les champignons qui vivent à l’intérieur des plantes sans provoquer de symptômes chez leur hôte), menant des projets d’envergure en collaboration avec d’autres universités américaines (Duke University, North Carolina State University, Minnesota University) afin de caractériser la diversité biologique de ces champignons tel qu’en témoigne le projet EnDoBiodiversity  (Dimensions of Biodiversity – Fungal Endophytes of the Boreal Biome) et aussi la réalisation du premier gradient latitudinal à l’échelle de l’Amérique du Nord : de la toundra arctique de Iqaluit (Nunavut) à l’île Barro Colorado (Panama).

En plus de pouvoir renforcer mes connaissances concernant le traitement statistique de mes données de thèse (qui était l’objet initial de mon stage), j’ai eu l’opportunité de m’intégrer à l’équipe toujours enthousiaste du Dre Arnold, en participant à différentes manipulations au laboratoire qui m’ont permis d’apprendre de nouveaux protocoles et ainsi d’avoir à disposition des alternatives expérimentales. J’ai aussi pu revoir mon traitement informatique des données de pyroséquençage en hybridant mes connaissances et celles développées par Dre U’Ren (membre postdoctorale de l’équipe). Enfin en participant aux différentes activités liées au laboratoire du Dre Arnold et du département de Sciences Végétales (séminaires, journal club, rencontres…), j’ai pu fortement améliorer et enrichir mes connaissances et compréhension en Écologie Moléculaire en particulier et sur la démarche scientifique en général (essentiellement au cours de discussions avec Dre Arnold sur la planification et l’échantillonnage en conséquence). Tout cela sera extrêmement bénéfique dans l’élaboration de ma thèse ainsi que dans le développement de ma carrière scientifique et je l’espère sera l’origine d’une plus ample collaboration dans le futur.

Pour tout cela, je tiens à remercier profondément Dre Arnold et son équipe pour leur chaleureux accueil mais aussi pour leur confiance, mon co-directeur: Dr Jean Bérubé pour avoir rendu possible ce stage ainsi que mon directeur Dr Yves Piché et le CEF pour l’obtention d’une bourse.


28 février 2013

Quatre jours de recherche sur la sauvagine à Memphis au Tennessee
Texte et photos par Nicole Barker

Le congrès “Ecology and Conservation of North American Waterfowl” a eu lieu du 27-31 Janvier 2013. Près de 500 participants provenant de l’Amérique du Nord et de l’Europe ont migré vers l’hôtel Peabody à Memphis, Tennessee, pour discuter de la gestion et de la conservation de la sauvagine. Le thème de l'hôtel lui-même, expliqué en détail sur le site internet de l'hôtel , portait sur les canards. En plus de côtoyer les canards résidents de l'hôtel, nous avons eu droit au savon en forme de canard, au beurre en forme de canard, aux serviettes imprimées avec des canards et des desserts au chocolat blanc en forme de canards. Il était facile de voir pourquoi les organisateurs de la conférence avaient choisi l'Hôtel Peabody comme lieu de rassemblement!

Chaque matin a été rempli avec des conférences plénières sur des sujets généraux tels que sélection et l'utilisation de l'habitat, les cycles de vie annuels, les stratégies de reproduction et le fitness, et finalement l'écologie et la dynamique des populations. Après des dîners délicieux, nos après-midi ont été passé dans à assister à des présentations dans sept sessions concurrentes. Les sujets couvraient beaucoup de domaines différents incluant, la dynamique des milieux humides, la sélection de l'habitat de nidification, la conservation des habitats, la capacité de support du milieu et l'émergence des nouvelles technologies. Les soirées, elles ont été remplies de rencontres de pour les plans conjoints et différentes équipes de travail, une session de mentorat des sessions de posters et un banquet. Puisque le congrès a lieu seulement au trois ou quatre ans, chaque minute de la journée était bien remplie. Les participants pouvaient toutefois recharger leurs batteries à la fin de la journée en dégustant une bière gratuite dans la chambre d’hospitalité.

Mon collègue Christian Roy et moi-même avons donné des présentations lors de la première journée de la conférence, dans le cadre d'une session sur le climat et dynamique des milieux humides. La présentation de Christian a été très bien reçu particulièrement par les statisticiens dans la salle. Il a également attiré l'attention des pilotes qui récoltent les données pour certaines de nos analyses. Ma première présentation portait sur la prédiction de la distribution des espèces de sauvagine à l’échelle du continent. Les cartes prédictives issues de mes modèles ont attirés l’attention de quelques chercheurs, incluant des chercheurs de la Finlande.

Lors de la deuxième journée, Christian, Marcel Darveau et moi-même avons assisté à une réunion pour les utilisateurs d’une base de données sur la sauvagine que nous utilisons dans notre recherche. Les discussions entre les différents chercheurs et les différentes hypothèses de recherche ont menés à des échanges très intéressants. Il a été décidé de former une base de données des projets passés ou futurs afin d’encourager une meilleure collaboration entre les différents groupes.

Lors de la troisième journée de la conférence, Christian a redonné sa présentation dans une session dédiée à la dynamique des populations. Dans la même session, j’ai présenté les résultats préliminaires d’un projet et partenariat avec Christian. Dans le cadre de ce projet, nous voulons estimer la probabilité de détection avec une seule visite à partir d’une nouvelle méthode statistique. Bien que nos résultats soient très préliminaires, notre projet a été très bien reçu et nous avons reçu beaucoup de commentaires de l’audience. J’ai présenté un projet similaire lors de la session de poster durant la soirée qui a également suscité beaucoup d’intérêt.

Nous avons beaucoup bénéficié de cette conférence. Les séances plénières, ont résumé une grande partie de la recherche fondamentale sur l'écologie de la sauvagine actuelle et nous a rappelé les idées de base qui devraient être intégrées dans notre recherche. Nous avons pu également renouer des contacts avec des collègues. Je remercie le CEF de m’avoir permis d’assister à ce congrès et de m’avoir permis de renforcer mes liens avec la communauté scientifique de la sauvagine.

Just Ducky: Four days of waterfowl research in Memphis, Tennessee
Text and photos from Nicole Barker

The Ecology and Conservation of North American Waterfowl symposium was held from January 27-31, 2013. Nearly 500 participants from North America and Europe flocked to the Peabody Hotel in Memphis, Tennessee, to discuss the conservation and management of waterfowl. The hotel's duck theme, explained on the hotel’s website , was prevalent from duck-shaped soap and butter to duck-printed towels to chocolate ducks for dessert. It was easy to see why the conference organizers had chosen the Peabody Memphis Hotel as the venue!

The morning of each conference was filled with plenary talks on broad topics such as habitat use and selection, annual life cycles and carry-over effects, life-history strategies and fitness, and population ecology and dynamics. After delicious catered lunches, the afternoons consisted of talks within seven concurrent sessions on topics including wetland dynamics, nest ecology, habitat conservation, population dynamics, carrying capacity, and new methodologies. Evenings were dedicated to, numerous joint-venture and workgroup meetings, a mentor session, two days of poster sessions, and a banquet. Since the meeting occurs only every three or four years, each day was filled with waterfowl business. Weary and tired participants recharged their batteries and continued networking each evening in the Fellowship Room.

My colleague Christian Roy and I both gave talks on the first day of the conference, within a session about climate and wetland dynamics. Christian’s talk was very well-received particularly by the numbers crunchers in the room. He was also approached by several people, including a few of the pilot biologists who collect the data we use for some of our analyses. My first talk focused on predicting waterfowl species distribution at the continental level from climatic data. I was approached afterwards by a woman doing similar work in Finland.

On the second day of the conference, Christian, Marcel Darveau, and I attended a meeting to discuss a dataset that we use extensively for our research. It was interesting to speak with other researchers working with the same database, all asking different research questions. As a group, we decided to build a database of past and on-going research to better encourage collaboration and communication amongst ourselves.

On the third day of the conference, Christian gave his talk again within a session dedicated to population dynamics. Within the same session, I presented a talk authored with Christian which focused on some preliminary tests of a new statistical method used to estimate detection probabilities within our survey data. Although the results I presented were quite preliminary, we received really encouraging feedback from the audience. I presented similar research during the poster session that evening, which also generated substantial interest.

We both benefited greatly from this conference. The plenaries, which summarized much of the foundational research on waterfowl ecology, reminded us of the core ideas that should be incorporated in our research. Additionally, we were able to follow-up with many researchers that we had first met in 2009. I thank the CEF for enabling me to attend this meeting, share my research with other waterfowl specialists, and strengthen my connections within the waterfowl community.


31 janvier 2013

Stage au département de zoologie à l’Université de Stockholm, Suède
Texte et photos par Roberto Quezada Garcia


Au laboratoire de zoologie

Pendant les mois de novembre et décembre 2012, j’ai eu l’opportunité de faire un stage au sein du département de zoologie de l’Université de Stockholm. Ce laboratoire de renommée internationale est spécialisé dans l’étude des mécanismes d’adaptation et d’évolution chez les insectes, principalement les papillons. J’étais sous la direction du Dre Maria Celorio et du Dr Sören Nylin. Cette expérience m’a permis d’apprendre de nouvelles techniques en génétique, chez un papillon polyphage. Durant ce stage, j’ai participé à de nombreuses discussions sur l’adaptation, l’évolution, l’expression génétique et la plasticité phénotypique chez les papillons.


Marché de Noël

Lors de mon séjour en Suède, j’ai également été invité par le département de zoologie à présenter mes résultats de recherche sur la tordeuse des bourgeons de l’épinette au congrès annuel du département «Blodbad» qui se tenait à la station scientifique de Forskningsstation à Tovertorp. Cette immersion scientifique au département de zoologie m’a permis d’élargir mes connaissances sur le phénomène d’adaptation chez les insectes et de m’initier à d’autres angles de recherche en biologie évolutive. Ce fut une expérience enrichissante, non seulement pour moi, mais aussi pour tout le laboratoire d’entomologie forestière de l’Université Laval, car cela nous a permis d’obtenir un éventail d’idées sur l’étude de l’écologie évolutive chez les ravageurs forestiers. Également ces échanges avec les chercheurs suédois nous permettront sans aucun doute d’établir un lien plus profond de partage et de collaboration entre les deux universités. Les recherches menées à l’Université de Stockholm représentent un modèle à suivre et à appliquer dans les recherches que nous menons sur les ravageurs forestiers au Québec.


Centre-ville de Stockholm

Je tiens à remercier profondément le CEF qui m’a octroyé une bourse de stage, mon directeur, Éric Bauce, pour son appui inconditionnel et également les chercheurs du laboratoire de zoologie de l’Université de Stockholm pour leurs conseils et leurs discussions enrichissantes.



22 janvier 2013

Congrès annuel de la Wildlife Society
Texte et photos par Léa Harvey


Centre des congrès de Portland
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Du 13 au 18 octobre dernier, j'ai participé au congrès annuel de la Wildlife Society, un regroupement nord-américain de professionnels œuvrant entre autres pour la conservation de la faune. Le congrès avait lieu à Portland (Oregon), une ville connue pour ses vélos et ses «food carts». Tout au long du congrès, plusieurs activités étaient offertes en parallèle: ateliers de perfectionnement, sorties sur le terrain, séances d'affiches, soirées-rencontre, présentations de divers projets et études, symposiums et tables rondes.


Centre-ville de Portland

Pour ma part, j'ai présenté les résultats de mon projet de maîtrise (hétérogénéité spatiale dans la force d'interaction plante-herbivore chez le bison) lors de la session «Ecology and Habitat Relationships of Mammals». J'ai également eu la chance de participer à l'une des sorties sur le terrain et d'explorer la Gorge du fleuve Columbia et quelques-unes de ses chutes. On y retrouve des forêts de pins d'Oregon et de feuillus dominées par des habitats riverains.

J'aimerais remercier le CEF pour son aide financière, qui m'a permise d'assister et de participer à ce congrès. L'expérience a été très enrichissante tant au niveau personnel que professionnel. J'ai fait de nombreuses rencontres qui me seront très certainement utiles pour la suite des choses.


Forêt de pins d'Oregon et de feuillus

14 janvier 2013

Atelier de formation au modèle LANDIS-II
Texte par Juliette Boiffin


Photo de Juliette Boiffin

C’est en décembre dernier, dans la belle ville de Portland, que s’est tenu le 5ème atelier de formation au modèle LANDIS-II. Nous étions trois étudiants du CEF à avoir la chance d’y participer (Louis Meulien de Rimouski, Georgina Rodriguez et Juliette Boiffin de Québec).

Le but de l’atelier était d’initier les participants au fonctionnement et à l’utilisation du modèle LANDIS-II, un modèle qui simule la dynamique de la végétation dans des paysages forestiers soumis à des perturbations naturelles ou anthropiques. Ce modèle a été utilisé dans des études portant sur des écosystèmes très différents allant de la forêt boréale du Labrador aux montagnes de la Sierra Nevada en passant par les forêts mésiques du Wisconsin; avec des champs d’applications très diversifiés.


Photo de Muhammad Waseem Ashiq

Aussi, les 20 participants de l’atelier venaient de différents horizons (Canada, États-Unis, Panama) et avaient des centres d’intérêts variés (changements climatiques, épidémies d’insectes, feux, pratiques sylvicoles), ce qui a donné lieu à des échanges aussi animés que constructifs. Les deux 1ers jours de la formation étaient consacrés à des cours théoriques sur la structure et le fonctionnement du modèle, couplés à des exercices pratiques de modélisation et d’étude des sorties du modèles. Ces exercices portaient sur la simulation de la succession forestière, des incendies, de l’accumulation de biomasse, de différents scénarios d’intervention sylvicoles et de mesures d’atténuation des changements climatiques. Le 3e jour, une sortie sur le terrain était organisée aux chutes de Wahkeena, avec au programme de la randonnée: vue sur les plus belles chutes de l’Oregon et traversée d’une forêt ancienne de mélèzes. Enfin, le dernier jour était consacré à des rencontres «à la carte» et sur demande, où nous avons eu la chance de pouvoir poser toutes nos questions à des spécialistes du modèle, et de bénéficier d’un conseil personnalisé sur la façon de réaliser notre propre projet.


Photo de Muhammad Waseem Ashiq
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Bref, un bilan très positif pour cette semaine à Portland, qui s’est révélée aussi stimulante qu’instructive, et pleine de rencontres intéressantes. Merci donc aux organisateurs de l’atelier (accueilli par Robert Scheller, Portland State University et co-organisé par Eric Gustafson, USFS; Brian Sturtevant, USFS et David Mladenoff, University of Wisconsin); à l’équipe de professionnels de recherche et d’étudiants au doctorat qui nous ont accueillis et ont répondu à toutes nos questions (Brian R. Miranda, USFS; Matthew Duveneck, Melissa Lucash, Alec Kretchun Portland State University) et bien sûr au CEF qui nous a offert une bourse pour financer ce séjour.

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