Featured articles in 2010

CEF news in-depth

17 décembre 2010

Cours de statistiques avancées offert en vidéoconférence
BIO8093 - Analyse statistique de données complexes (cours de 3 crédits; 2e et 3e cycle)

Préalables: Afin de tirer un maximum de ce cours, les étudiants inscrits doivent déja maîtriser les régressions multiples, analyses de variance (ANOVA) classiques, et quelques GLM's simples (Poisson, binomial). Une expérience préalable avec la programmation dans SAS ou R sera un atout.

Description: Ce cours avancé vise à développer des aptitudes de modélisation avancées chez l’étudiant qui dispose de données récoltées selon un dispositif expérimental à mesures répétées ou niché (hiérarchique) ou encore des données caractérisées par une distribution autre que normale (Poisson, binomiale, gamma, binomiale négative, multinomiale). Différentes stratégies d’analyses seront présentées allant de la régression robuste (“ robust regression ”) jusqu’au modèles mixtes généralisés (GLMM) en passant par les régressions logistiques ordinales et les simulations de Monte Carlo. Par le biais d’exemples détaillés, le cours mettra l’accent sur les applications de ces techniques en biologie, écologie, génie, et médecine avec R.

Contenu du cours:

Cours 1: Tests de randomisation

Cours 2: Intervalles de confiance et introduction au bootstrap (non-paramétrique)

Cours 3: Maximum de vraisemblance (Maximum likelihood) et optimisation de fonctions

Cours 4: Régression robuste aux valeurs extrêmes

Cours 5: Application de tests de randomisation/bootstrap sur des régressions

Cours 6: Régression de Poisson et binomiale négative

Cours 7: Régressions logistiques pour variables réponses binaires, multinomiales ou ordinales

Cours 8: Régression gamma pour temps de survie

Cours 9: Extensions aux GLM's pour mesures répétées: generalized estimating equations (GEE)

Cours 10: Modèles mixtes linéaires

Cours 11: Modèles mixtes généralisés (GLMM's)

Cours 12: Méthode delta pour calculer la variance et autres outils

Cours 13: Simulations de Monte Carlo (GLMM's revisités)

Cours 14: Introduction aux analyses de séries temporelles (ARMA, ARIMA, generalized least squares regression)

Ce cours sera offert en vidéoconférence à l’UQAM à la session d’hiver 2011 (les mercredis à partir du 19 janvier) par Marc Mazerolle, biostatisticien du Centre d’étude de la forêt et auteur du package R AICcmodavg, à partir de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue à Rouyn-Noranda.

Veuillez contacter Marc Mazerolle pour de plus amples informations, pour les modalités d'inscription via la CREPUQ, et pour réserver vos places dès maintenant.


2 décembre 2010

Mastigouche, le Royaume du Grand Sorcier!
Texte par Sylvain Delagrange

Merci, un grand merci au CEF et à la SEPAQ . Au début août dernier, 18h45, après 4 heures de route dont 1 heure de chemins forestiers peu entretenus (pour une Mazda 3 un peu plus chargée qu’il ne faut évidemment), nous voilà arrivés au paradis… lac Shawinigan, réserve faunique de Mastigouche (46,673o N; 73,120o W), prix de participation du colloque du CEF 2010.

Un petit coucher de soleil timide nous souhaite la bienvenue et chasse l’ours noir qui semblait avoir pris possession des lieux. Il va lui falloir patienter dans la réserve écologique toute proche. De notre côté, un petit tour sur la plage et hop le Coleman est en action. La première nuit, calme et fraiche malgré le mois d’août, nous a complètement fait décrocher. Au menu, balade en barque, visite de l’île, baignade et puis plus rien… repos total et absolu… Une sangsue plus tard, la journée est passée et c’est à nouveau l’heure du Coleman…

Deuxième nuit, une tempête aussi courte que violente à couler le long du lac juste pour rappeler la force du grand sorcier. Au matin, on a pu voir que les vieux pins en avaient l’habitude, les jeunes sapins et la chaise de jardin pas vraiment… En ce nouveau jour, l’exploration du lac est poussée un peu plus loin (on est allé jusqu’à la grosse roche… à droite) et le kayak est préféré à la barque. Une autre après midi de communion avec le silence étonnant de la place (il faut dire qu’on n’a pas vu une aile de mouche) et revoilà le Coleman. Mais le repas est un peu moins savoureux, le départ est proche et les voitures sont à nouveau trop pleines.

Un dernier bye-bye au site. Il semble impossible que nous ayons passé seulement 2 jours ici. L’impression qui nous reste est plutôt celle de quitter sa demeure. Comme s’il ne voulait pas qu’on parte, un loup nous barre le chemin (quelques secondes de gagner) et plus loin, revoici notre ami l’ours qui sort de sa réserve pour reprendre, au pas de course, possession de son « spot ». Maintenant nous comprenons pourquoi. Merci donc encore, une expérience inoubliable, une place magnifique… L’année prochaine, promis, je ne participerai pas au tirage pour laisser une chance aux autres, mais j’y retournerai quand même! C’est l’appel du grand sorcier de Mastigouche – ds


2 décembre 2010

Colloque en aménagement écosystémique: Les praticiens se prononcent
Pour information, écrivez à Alison Munson | Photos de Martine Lapointe

Le 12 novembre dans la grande salle lumineuse du pavillon Kruger, plus de 60 étudiants à distance et autres adeptes de l’aménagement écosystémique se sont rencontrés afin d’échanger sur les défis de la mise en œuvre. Les étudiants du microprogramme ont présenté leurs projets et synthèses du premiers cours, et les professeurs ont présentés leur vision de l’aménagement écosystémique de différentes perspectives allant des dimensions sociales et économiques aux contraintes opérationnelles («on peut tout faire»). Une diversité de projets de mise en œuvre allant du domaine Walden de 5 ha dans la Beauce à l’UAF 085-51 de la région d’Abitibi, en passant par un projet urbain de démonstration (Trois Rivières) et l’intégration des aires protégés dans le paysage social ont été présentés. Une belle journée entrecoupée d’un diner poulet basque.

Gaétane Boisseau, conférencière invitée du CEF, a présenté une synthèse sur les effets des routes sur la biodiversité; le fait de donner accès à l’intérieur des massifs (pour prédateurs, humains et véhicules, espèces envahissantes) semble être beaucoup plus nocif que les impacts directs des routes.

Un des trois projets pilotes MRNF de l’aménagement écosystémique, celui de Tembec/Norbord en collaboration avec la Chaire AFD UQAT/UQAM, présenté par Elaine Marchand, responsable pour la certification chez Tembec, a suscité beaucoup d’intérêt. La plupart des présentations de la journée se trouvent ci-bas en format pdf.

Projet pilote d’aménagement écosystémique pour l’UAF 085-51

Ce projet, coordonné par Tembec, a débuté en 2002 mais il est issu d’un projet de recherche de trois ans de la Chaire industrielle CRSNG-UQAT-UQAM en aménagement forestier durable (Chaire AFD ). L’objectif de Tembec et de ses collaborateurs (MRNF, Norbord, Chaire AFD) était de passer de la recherche à la pratique en tentant de confectionner un plan général d’aménagement forestier (PGAF) qui assurerait le maintien de la biodiversité tout en étant socialement acceptable et économiquement viable. Depuis 2007, ce projet est reconnu comme un des trois projets pilotes d’aménagement écosystémique par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune.

Le territoire de l’unité d’aménagement forestier (UAF) 085-51 se situe au nord de La Sarre, en forêt boréale, dans le domaine de la pessière noire à mousse. Ce territoire est aussi certifié selon la norme du Forest Stewardship Council (FSC) depuis 2005.

Les cinq principaux enjeux sur ce territoire sont: la répartition spatiale des agglomérations de coupes; le maintien de l’habitat du caribou des bois; le maintien des forêts matures et surannées; le maintien de forêts résiduelles et d’éléments structuraux dans les agglomérations de coupes et le maintien de la productivité du territoire forestier en lien avec l’entourbement. Chacun de ces sujets sont en développement, étudiés, travaillés et testés. Car bien que les concepts théoriques de l’aménagement écosystémique soient maintenant bien intégrés au PGAF, beaucoup de travail reste à faire au niveau de l’adaptation opérationnelle. De plus, l’impact de toutes ces adaptations sur la possibilité forestière, entre autres, est encore imprécis. Puisque l’approche écosystémique est encore à l’étape expérimentale, il est impératif d’appliquer une démarche rigoureuse d’aménagement adaptatif supportée par un excellent système de suivi des impacts environnementaux afin d’évaluer l’atteinte des objectifs d’aménagement. Plus d’information 

Présentations


25 novembre 2010

L’aménagement durable des forêts est au cœur de la gestion forestière depuis plus d’une décennie. La Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier, adoptée en mars 2010, implante un nouveau régime forestier qui marque un pas déterminant en ce sens.

Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune souhaite connaître l’opinion de la population sur deux dossiers clés du nouveau régime forestier:

  • la stratégie d’aménagement durable des forêts;
  • les modalités proposées pour le futur règlement sur l’aménagement durable des forêts.

Plusieurs experts ont été consultés afin de connaitre leur position sur la Stratégie. Les experts ont produit trois avis à des moments clés de l’élaboration de l’ébauche de la SADF. Les commentaires des deux premiers avis ont été considérés dans la version soumise à la consultation publique.

En plus d’éclairer le débat, les commentaires du troisième avis des experts sont rendus disponibles pour la période de consultation publique. Ces derniers ne sont pas intégrés dans le présent document de consultation et seront considérés lors de la révision de la SADF, en même temps que les avis et commentaires qui seront reçus lors de la consultation publique.

  • Volet économique: Robert Beauregard, Université Laval (pdf ) et Luc Bouthillier1, Université Laval
  • Volet social: Nicole Huybens, Université du Québec à Chicoutimi (pdf ), Solange Nadeau, Service canadien des forêts – Ressources naturelles Canada (pdf ) et Stephen Wyatt, Université de Moncton (dimension autochtone) (pdf )
  • Volet environnement: André Bouchard2, Université de Montréal et Yves Bergeron, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue et Université du Québec à Montréal (pdf )

1 En raison d’un surcroît de travail, M. Bouthillier ne rendra son avis qu'en décembre 2010. 2 Les travaux de M. Bouchard ont été poursuivis par M. Bergeron à la suite de son décès.

Plusieurs consultations publiques sont prévues en novembre et décembre dans toutes les régions du Québec. N'hésitez pas à consulter le calendrier .


16 novembre 2010

Colloque international Silvilaser à Fribourg en Allemagne
Texte par Marie-Claude Jutras-Perreault et Jean-François Sénécal


Fribourg

En septembre 2010, grâce au support financier du Centre d'étude de la forêt, nous avons eu l’occasion d’aller présenter les résultats de nos recherches au Colloque international Silvilaser à Fribourg en Allemagne. Nous sommes tous deux étudiants à la maîtrise en géographie à l’UQÀM: Marie-Claude Jutras-Perreault étant sous la direction du professeur Benoit St-Onge et Jean-François Sénécal en co-direction avec les professeurs Benoit St-Onge et Frédérik Doyon (de l’Université du Québec en Outaouais). Jean-François a présenté un poster sur la prédictibilité de l’âge des trouées de forêts feuillues tempérées en Amérique du Nord à l’aide de données lidar. Marie-Claude a pour sa part présenté ses résultats concernant l’évaluation de la hauteur et de la densité du sous-étage en forêt boréale québécoise à l’aide d’un lidar à retours multiples.


Canaux de Fribourg

Cet événement a été l’occasion pour plus de 150 scientifiques et chercheurs de 22 pays différents d’échanger sur les nouvelles techniques et méthodes développées pour traiter et analyser les données lidar acquises en milieu forestier. Nous avons ainsi eu la chance de rencontrer les scientifiques influents dans le domaine et créer des contacts parmi les professeurs et étudiants présents. La conférence nous a également permis de découvrir Fribourg (Freiburg-im-Breisgau), cette ville magnifique du sud-ouest de l’Allemagne. La ville de Fribourg, située au pied de la Forêt Noire, est reconnue pour ses petits canaux, ses rues piétonnes dallées et son climat relativement doux, mais également pour son caractère écologique. Le premier ecoquartier au monde, le Quartier Vauban, y a vu le jour en 1996. Il fait maintenant figure de modèle dans le monde entier en matière de développement durable. Nous tenons à remercier le CEF de nous avoir fourni le support financier qui nous a permis de saisir cette opportunité unique d’échanger sur les toutes dernières innovations reliées au lidar en foresterie et de visiter cette ville au charme remarquable.


26 octobre 2010

Stages de recherche au Japon sur les émissions de composé volatiles organique encadré par la Société japonaise pour la promotion de la science
Texte par Nicolas Mansuy


Château de Matsumoto

Afin de promouvoir la coopération scientifique internationale, la Société japonaise pour la promotion de la science (JSPS) encourage les chercheurs hautement qualifiés à travers le monde, à venir et mener des activités de recherche conjointe avec des collègues dans les universités et instituts de recherche japonais (programme ). Le JSPS Summer Program pour lequel j’ai été sélectionné offre quant à lui, des possibilités pour les chercheurs pré- et post-doctorants, de poursuivre des recherches sous la direction de laboratoires d'accueil pour une période de deux mois au cours l'été.

C’est ainsi qu’après avoir pris contact avec multiple laboratoires d’accueil, mon choix s’est arrêté sur la Faculty of Urban Environmental Sciences de la Tokyo Metropolitain University. Le Professeur Yoshizumi Kajji directeur du laboratoire de chimie atmosphérique m’a chaleureusement reçu pour étudier les émissions des composés volatiles organiques (COV). Mais quel intérêt entre les émissions de COV et les travaux effectué au centre d’étude de la forêt? Les COV sont des substances formées d’au moins un atome de carbone et un d’hydrogène qu’on retrouve à l’état gazeux dans l’atmosphère et sont surtout connus pour avoir des effets néfastes sur la qualité de l’air (ils participent à la formation du SMOG, certains sont toxiques et cancérigènes tels le formaldéhyde et le benzène) et par conséquents sur la santé des populations. En revanche, ce que l’on sait moins c’est que les émissions COV biogéniques (COVB), c’est à dire celles d’origine naturelle, sont sept fois supérieures à celles d’origine anthropiques. Selon Guenther et al. (1995), 98 % des COVB sont émis par la végétation.

Au niveau global, ces flux ont donc un poids significatif dans le bilan de carbone de la plupart des paysages terrestres et plus particulièrement dans les paysages dominés par la forêt (Spracklen et al. 2008). Les COVB ont un impact non négligeable sur le climat car ils prolongent la durée de vie moyenne de certains gaz à effet de serre tels que l’ozone ou le méthane. Le type de végétation, le rayonnement solaire et la température peuvent affecter le taux d'émission et ainsi que les espèces de COVB. Les espèces de COV d’origine végétale les plus communément détectées sont l'isoprène et les monoterpènes mais bien d’autres sont à découvrir. Comprendre leurs interactions avec l’atmosphère et la forêt n’est pas chose facile.


Cèdre rouge du Japon

Ainsi au cours de ce stage, j’ai pu me familiariser avec divers procédés pour mesurer les émissions de COVB. Après avoir isolé plusieurs plantes de l’air ambiant (dans une chambre prévue à cet effet où nous pouvions contrôler artificiellement la lumière, la température et l'humidité) nous avons utilisé la technique de Chromatographie en phase gazeuse couplée au spectromètre de masse (GC-MS). À savoir que cette méthode séparatrice (aussi utiliser en criminologie) permet d'identifier ou de renifler des mélanges complexes à l'état de traces tels que les arômes (quelques nano grammes de mélange). Le laboratoire travail également sur la modélisation des mouvements de masse d’air où comment les feux survenus dans l’est de la Sibérie parviennent à influencer la qualité de l’air au Japon. C’est pourquoi j’ai eu la chance de me rendre à la station météorologique au Sommet du Mont Fuji (merci à Shungo Kato) où sont menées des analyses de qualité de l’air. À 3700m d’altitude, l’air y est pur, bien qu’il puisse être pollué par les masses d’air venant de la Chine.

Ce stage a été une expérience enrichissante à plus d’un titre: humaine (la générosité des japonais), culturelle, scientifique, linguistique et culinaire. Et pour cela, je me dois de remercier sincèrement toute l’équipe du professeur Kajji pour son accueil chaleureux et l’encadrement de qualité fournit pendant ces deux mois (http://atmchem.apchem.metro-u.ac.jp// site du laboratoire ). Je remercie également la JSPS pour son organisation formidable ainsi que le CNRS et le CEF et mes directeurs Sylvie Gauthier et Yves Bergeron qui m’ont donné l’opportunité de profiter de cette belle expérience. Finalement, je remercie tout particulièrement la famille Yoshida pour m’avoir accueilli comme un fils pour plusieurs fins de semaine (un gros merci à Kazuo, Etuko, Hiro et Takanoari). Un gros merci aussi à Takamitsu pour les 4 jours de randonnée dans les Alpes japonaises.

Si vous êtes intéressés à participer à ce programme, n’hésitez pas me contacter, je vous guiderai avec plaisir dans les démarches à suivre. Pour votre information, le JSPS vise la coopération de ses partenaires d'outre-mer pour le recrutement des candidats, c’est pourquoi en plus de chercher un laboratoire d’accueil au Japon intéressé a vous recevoir, il est donc obligatoire de passer par les représentants de chaque pays participant pour être sélectionné, à savoir: L'ambassade du Canada au Japon (Canada), le Centre National de la Recherche Scientifique (France), le British Council (UK), Deutscher Akademischer Austauschdienst (Allemagne) et la National Science Foundation (USA).

Quelques lectures liant les COVB, l’atmosphère, la forêt et bien sûr les feux:

  • Jeeranut Suthawaree, Shungo Kato, Kazuhiro Okuzawa, Yugo Kanaya, P. Pochanart, Hajime Akimoto, Zifa Wang, Yoshizumi Kajii(2009) Measurements of Volatile Organic Compounds in the middle of Central East China during Mount Tai Experiment 2006 (MTX 2006): observation of regional background and impact of biomass burning, Atmos. Chem. Phys. Discuss., 9, 16715-16753,
  • A. Tani, S. Kato, Y. Kajii, M. Wilkinson, S. Owen, N. Hewitt (2007). A proton transfer reaction mass spectrometry based system for determining plant uptake of volatile organic compounds Atmos. Environ., 41, 1736-1746
  • Guenther A et al (1995) A global model of natural volatile organic compound emissions. JOURNAL OF GEOPHYSICAL RESEARCH, VOL. 100, NO. D5, PP. 8873-8892
  • Toussaint Barboni, Magali Cannac, Vanina Pasqualini, Albert Simeoni, Eric Leoni, Nathalie Chiaramonti (2010) Volatile and semi-volatile organic compounds in smoke exposure of firefighters during prescribed burning in the Mediterranean region International Journal of Wildland Fire, Vol. 19 No. 5 Pages 606 - 612.

Avec le laser

Mont Fuji

Versant du Mont Fuji

Sommet du Mont Fuji

Thon au marché de poisson

Pub de cigarette

Alpes japonaises

BBQ avec le labo

Randonnée Mont Fuji

October 25th, 2010

ISBE 2010 conference travel report
Text by Melanie McClure

I recently attended the International Society of Behavioral Ecology conference in Perth, Australia in September 2010. This conference, which occurs every 2 years, was an extraordinary opportunity for several reasons. Scientific conferences are a great opportunity to develop and perfect communication skills, which are essential in presenting the results of our work before our peers. As such, my poster presentation entitled "Group foraging in a social caterpillar: consistent or transient leaders?" was a success and I received positive feedback and valuable comments on my research. I met many researchers studying related questions on different organisms and who provided useful insights towards the current research for my PhD. Also, there were several plenary talks being held that I was very excited to attend. For example, Dr. Krause is a renowned researcher on the topic of individual interactions and group behaviour, which is a large part of my thesis as well as the subject of my presentation.

And lastly, as I am presently undertaking the final year of my doctoral studies at Concordia, attending a large and important scientific conference such as the ISBE enabled me to meet with other researchers in my field and to discuss post-doctoral opportunities and possible research venues. Attending so many interesting and varied talks has also broadened my scientific knowledge and interests.

It was thanks to travel support provided by CEF that I was able to attend this important conference by providing funding to offset the costs of travel and accommodation.


October 25th, 2010

International Society for Arachnology: Congress 2010
Text by Joseph Bowden

This past summer I was fortunate enough to have the opportunity to attend the annual meeting of the International Society for Arachnology  in Siedlce, Poland from July 12 – July 18, 2010. At this conference I had the opportunity to present some of my doctoral research (on biodiversity and life history of spiders in the Arctic) to most of the top arachnologists in the world. Naturally I was able to meet many of the leading researchers from around the world in the field of Arachnology which allowed me to forge new scientific relationships, many of which may become future collaborators/associates.

The topics at this conference were quite diverse; with three concurrent sessions many topics were covered, a few of which were: biogeography, biodiversity, behaviour, systematics, reproduction, conservation and silks. The attendees included such famous arachnologists as Robert Raven, Friedrich Barth, Wayne Maddison and William Eberhard. I would like to thank the Centre D’étude de la forêt for their support in enabling me to attend and present at this conference.


19 octobre 2010

Appel à contribution | Un nouveau modèle de gouvernance: Parcs Nunavik

L’objectif de cet ouvrage collectif pluridisciplinaire est d’étudier les enjeux, perspectives et problématiques liés à la mise en œuvre (réalisée et planifiée) d’un réseau de parcs québécois nordiques par une organisation en cogestion avec les Inuits, Parcs Nunavik.

La création d’aires protégées en territoire autochtone s’est longtemps faite sans tenir compte des Premières Nations ou des Inuits qui utilisaient ces territoires. Ces pratiques entrainèrent de nombreuses protestations des Autochtones qui se sentaient dépossédés de leur territoire et se voyaient privés de la capacité d’exercer des activités traditionnelles. La signature d’ententes territoriales, à partir de la fin des années soixante-dix, ainsi que plusieurs arrêts de la Cour suprême du Canada allaient, néanmoins, contraindre les institutions publiques à prendre en compte les demandes des autochtones, notamment en termes de dévolution des pouvoirs. C’est ainsi que dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, notamment dans le domaine de la création d’aires protégées, la cogestion est apparue comme un moyen de satisfaire aux obligations légales découlant de ces ententes territoriales et des arrêts juridiques (Samson 2006).

Toutefois, derrière ce concept de cogestion se cache une variété de pratiques allant de la simple consultation à la définition d'une véritable gestion partenariale. Cest pourquoi de nombreuses études s’intéressent aux mérites et limites respectives de chacun des modèles de cogestion ou proposent des stratégies pour créer des formes de cogestion respectant les droits et besoins des Autochtones.

L’objectif de cet ouvrage collectif pluridisciplinaire est d’étudier les enjeux, perspectives et problématiques liés à la mise en œuvre (réalisée et planifiée) d’un réseau de parcs québécois nordiques par une organisation en cogestion avec les Inuits, Parcs Nunavik.

Les auteurs intéressés à contribuer à cet ouvrage sont priés d’envoyer le titre et un court résumé de leur article aux directeurs de l’ouvrage, Thibault Martin (Université du Québec en Outaouais, Thibault.Martin@uqo.ca) et Daniel Chartier (Université du Québec à Montréal, chartier.daniel@uqam.ca) avant le 1er novembre 2010. Ils devront par la suite envoyer leur article avant le 1er février 2011, rédigé selon le protocole qui les directeurs de la publication leur feront parvenir. Les articles devront compter entre 15 et 30 pages, soit entre 30 000 à 60 000 signes, ce qui inclut les espaces, les notes et la bibliographie. Les auteurs peuvent inclure des illustrations, qui seront reproduites en noir et blanc, en autant qu’ils incluent avec leur article une déclaration de libération des droits d’auteur. Chaque article sera évalué de manière anonyme par un comité de pairs.

L’ouvrage sera publié en 2011 dans la collection « Droit au pôle » des Presses de l’Université du Québec.

Nelly DUVICQ Coordonnatrice, Laboratoire international d'étude multidisciplinaire comparée des représentations du Nord 
Courriel: imaginairedunord@uqam.ca


September 9th, 2010

A dendrochronology fieldweek in the country of millennial trees
Text by Sebastien Renard

Warm and dry air, a jet blue sky and white dolomite that reflects the sun. On one side the Sierra Nevada and its 14000 feet peaks, on the other, Death Valley. An open forest with ghostlike trees where time seems to flow more slowly than anywhere else.

It is in this unique environment that the 20th North American Dendroecological Fieldweek (NADEF) was held from the 5th to the 13th of August 2010. Dr. Jim Speer, from Indiana State University, with the help of numerous collaborators, organised this intensive field course on the art of deciphering information held within tree rings. The basic principle of dendrochronology is that each year, a tree grows a ring of wood with characteristics that vary depending of the environmental conditions. This course took place at the White Mountain Research Station , in the Inyo National Forest near Bishop, CA. Around Forty researchers, professionals, students, teachers and dendro-impassioned participants learned, used and developed dendrochronological techniques to study the tree species with the longest living known individuals: the bristlecone pine, Pinus longeava. Numerous individuals are thousands of years old and their dean Methuselah is 4844 years old.

Attendees were divided in five different groups according to their preferences or area of research, each group focussing on a different aspect of dendrochronology. The introductory group, led by Lisah Ababneh (independent researcher), learned the fundamental techniques of site selection and sampling and also discovered wood anatomy. They also learned the famous crossdating technique and used it to create a master chronology.

Peter Brown (Colorado State University) and Chris Gentry (Austin Peay State University) led the fire ecology group: they studied the fire history of a ponderosa pine stand near Mammoth, CA. Using fire scars, they showed that drought events were not the main factor influencing fire intervals but that the ignition event (caused by lightning or people) was probably more important. Some of the students in this group had the opportunity to experience sampling with a huge chainsaw called “The Beast” (a Stihl 460 with a 28’’ bar).

The dendroclimatology group led by Henry Grissino-Mayer (University of Tenessee) studied the bristlecone pine’s response to climatic variables. Using the ARSTAN and DENDROCLIM softwares, they showed the importance of spring precipitations on bristlecone pine growth in Methuselah grove.

The group led by Kate Hrinkevich (University of Northern British Columbia) with the help of Tom Harlan (University of Arizona) worked on reconstructing a long chronology. This group had the privilege to work with exceptionally old samples of dead trees from Methuselah Grove along with some samples of historical significance collected by Edmund Schulman himself, pioneer of modern dendrochronology. Using a combination of dating softwares (CROSSDATING and COFECHA), visual scanning and exceptional patience they dated some samples at -5210 yrs (which means these pieces of wood were 7220 years old!).

I participated in the dendroecology group, led by Jim Speer and Adelia Barber (University of California). We worked on the age structure of a high elevation (~3000 m) bristlecone pine stand. We dated mortality events and establishment periods and used these results in combination with Adelia Barber’s PhD data to model the temporal dynamics of this stand using a Leslie population matrix. Our results showed that recently, juvenile individuals (<60 yrs old), have experienced very little mortality which led to a population increase. Moreover, the analyses of the spatial patterns showed a clustering of juveniles while adults were more regularly spaced. Therefore there is an increase and a densification of this White Mountains bristlecone pine population, probably because of favourable climatic conditions the last 50 years, and this dynamic might continue if no mass mortality event occurs (fire, pathogen, superdrought).

The last day of the fieldweek, each group presented its results during a presentation session in front of all the participants and individual reports will be provided by each group to the National Science Foundation. Our last evening had a summer camp atmosphere: an awesome diner (thanks to the cooks), a camp fire with songs and a meteor shower (thanks to the Perseids). The feeling of time moving in slow motion near bristlecone pines almost made us forget that it was time to leave the White Mountains.

This dendroecology fieldweek was an extremely rewarding experience: thanks to the dynamic organising team, we shared intense moments as much around microscopes and computers than during Jim’s «Hacky Sack» breaks or around the camp fire. Therefore, I strongly recommend the next NADEF(s) to every student beginning a project involving dendrochronology. Finally, I would like to thank the Center for Forest Research and my supervisor Eliot McIntire for giving me the opportunity to attend this course. I would also like to thank Jim Speer and his 20th NADEF team for succeeding in making me enjoy dendrochronology (I admit I had many doubts about this subject before…).

Recommended readings:

9 septembre 2010

Une semaine de dendrochronologie au royaume des arbres millénaires
Texte par Sebastien Renard

Un air chaud et sec, un pur ciel bleu, de la dolomite blanche réfléchissant le soleil. D’un côté la Sierra Nevada et ses pics culminants à plus de 4000 m et de l’autre la Vallée de la Mort. Une forêt ouverte d’arbres aux allures de fantômes torturés où le temps semble s’écouler plus lentement qu’ailleurs.

C’est dans cet environnement unique que le cours de dendroécologie, North American Dendroecological Fieldweek (NADEF), a eu lieu du 5 au 13 août 2010. Jim Speer, professeur associé à l’Indiana State University, a organisé avec l’aide de nombreux collaborateurs ce stage intensif sur l’art de décrypter les informations contenues dans les cernes de croissance des arbres.

Le principe de base de la dendrochronologie est que chaque année, un arbre fait un cerne de croissance ayant certaines caractéristiques qui dépendent des conditions environnementales. Ce cours avait lieu à la White Mountain Research Station , dans la Forêt Nationale Inyo près de Bishop en Californie. Une quarantaine de personnes: chercheurs, professionnels de recherches, étudiants et passionnés ont pu apprendre, utiliser et développer des techniques de dendrochronologie en étudiant l’espèce d’arbre aux individus vivants les plus vieux connus: le pin bristlecone, Pinus longeava. Dans ces montagnes de nombreux individus sont plusieurs fois millénaires et leur doyen, appelé Methuselah, est vieux de 4844 ans.

Nous avons été divisés en cinq groupes selon les sous-disciplines de la dendrochronologie que nous voulions étudier. Le groupe d’introduction, mené par Linah Ababneh (chercheure autonome), a permis aux débutants de se familiariser avec les techniques d’échantillonnages et de préparation des échantillons ainsi que de découvrir l’anatomie du bois. Ils ont appris la fameuse technique du «crossdating» (datation croisée) ainsi que la méthode de construction d’une chronologie de référence.

Peter Brown (Colorado State University) et Chris Gentry (Austin Peay State University) ont dirigés le groupe travaillant sur l’écologie du feu: ils ont étudiés l’historique de feu d’un peuplement de pin ponderosa près de Mammoth, CA. Avec l’étude des cicatrices de feux, ce groupe a réussi à démontrer que les épisodes de sécheresse n’étaient pas le facteur prépondérant du cycle des feux mais qu’il était plus probable que ce soit uniquement l’allumage (les éclairs et les causes anthropiques) qui en soient le facteur déterminant. Au passage certains d’entre eux ont eu la chance de manier une scie à chaîne énorme appelée « the Beast » (une Stihl 460 avec une barre de 28 pouces).

Le groupe de dendroclimatologie mené par Henry Grissino-Mayer (University of Tenessee) s’est intéressé à l’effet du climat sur la croissance du pin bristlecone. A l’aide des logiciels ARSTAN et DENDROCLIM, ils ont pu analyser plusieurs dizaines de variables climatiques. Leurs résultats ont montré l’importance des précipitations printanières sur la croissance du pin bristlecone dans Methuselah Grove, site où se trouvent les plus vieux arbres vivants connus.

Un groupe a travaillé sur la reconstruction d’une longue chronologie avec l’aide de Kate Hrinkevich (University of Northern Bristish Columbia) et de Tom Harlan (University of Arizona). Ce groupe a eu le privilège de travailler sur des échantillons d’arbres morts venant de Methuselah Grove vieux de plusieurs milliers d’années! De plus, certains de ces échantillons ont été prélevés par Edmund Schumann, pionnier de la dendrochronologie moderne. À l’aide d’une combinaison de logiciel de datation (CROSSDATING et COFECHA), d’une lecture visuelle et d’une patience remarquable, ils ont pu dater des échantillons de -5210 ans (donc vieux de 7220 ans!).

Pour ma part, j’ai participé aux travaux du groupe de dendroécologie dirigé par Jim Speer et Adelia Barber (University of California). Nous avons travaillé sur la structure d’âge d’un peuplement de pin bristlecone de haute altitude (~3000 m) pour lequel nous avons daté des événements de mortalité et d’établissement. À l’aide de ces résultats, ainsi que de données tirées du doctorat d’Adelia Barber, nous avons modélisé la dynamique temporelle de ce peuplement à l’aide d’une matrice de population de Leslie. Nos résultats ont montré que peu de mortalité avait eu lieu récemment chez les juvéniles (<60 ans) ce qui a provoqué une augmentation de la population. De plus, l’analyse des patrons spatiaux a montré une plus grande agrégation des juvéniles comparativement aux adultes. Ainsi, on observe une augmentation et une densification de la population de pin bristlecone dans ce peuplement des White Mountains.

Le dernier jour du stage, chaque groupe a présenté ses résultats lors de présentations devant tous les participants et des rapports seront fournis à l’organisme de financement (National Science Foundation).

La dernière soirée avait des allures de camps d’été: souper mémorable (merci aux cuisiniers), feu de camp avec chansons et pluie d’étoiles filantes (merci aux Perséides). Cette sensation que le temps défile plus lentement aux côtés des pins brisltecone millénaires nous a presque fait oublier qu’il était temps de quitter les White Mountains.

Cette semaine de dendrochronologie fut une expérience exceptionnelle et enrichissante: grâce à l’équipe dynamique des organisateurs, nous avons pu partager des moments très agréables, tant autour des microscopes et ordinateurs que durant les pauses «Hacky Sack» de Jim ou devant le feu de camp. J’encourage donc vivement tout étudiant commençant un projet impliquant de la dendrochronologie à participer au(x) prochain(s) NADEF. Finalement, je tiens à remercier le Centre d’Étude de la Forêt ainsi que mon directeur Eliot McIntire de m’avoir permis d’assister à cette formation, sans oublier évidemment Jim Speer et toute son équipe qui ont réussi à me faire aimer la dendrochronologie (j’avoue que j’avais des doutes avant…).

Lectures recommandées:


23 août 2010

Le concept des forêts modèles canadiennes migre en Afrique
Texte par Gabriel Sarasin

Depuis quelques temps, un financement canadien permet de mettre en place le concept canadien de Forêts Modèles en Afrique centrale, dans le cadre du programme IFMA (Initiative pour un Réseau de Forets Modèles en Afrique). Gabriel Sarasin, membre du CEF, est présentement en stage pour le Réseau Africain des Forêts Modèles en République Démocratique du Congo. Voici ses impressions et quelques photos.

Les 13 et 14 août dernier, j’ai organisé un atelier pour évaluer la faisabilité de la mise en place de la première Forêt Modèle en République Démocratique du Congo (RDC). Cet atelier s'est tenu à la cité de Tshela, dans la province du Bas-Congo et a regroupé des acteurs des divers groupes d’intérêts sur le territoire (secteur privé, ONG, associations paysannes, chefs coutumiers, administration, institutions d’enseignement supérieures). Plus de 45 personnes sont ainsi réunies pour échanger, développer une vision commune du territoire et de ses enjeux ainsi que pour cibler les actions prioritaires pour mettre en place une Forêt Modèle dans le Mayombe de la RDC. Au terme de l’atelier, il y a eu un comité de pilotage provisoire mis en place, soit le tout premier de la RDC, d'Afrique Centrale et du programme IFMA. La forêt du Mayombe s’étend de la RDC jusqu’au sud du Gabon en passant par l’Anglola (Cabinda) et la République du Congo. À l’atelier étaient présents des cadres de l’administration nationale, d’ONG internationales ainsi que l’équipe du Réseau africain des Forêts Modèles en provenance du Cameroun.


L’Institut supérieur d’études agronomiques de Tshela
(photo Caroline Olivier)

Les Forêts Modèles sont un concept canadien qui a été présenté comme alternative à la gestion des conflits sur un territoire à la Conférence de Rio en 1992. Depuis lors, le concept s’est étendu dans plus de 20 pays avec plus de 50 Forêts Modèles, réunies en réseaux (canadien, européen, ibéro-américain, méditerranéen, asiatique, russe, africain). Depuis 2004, un Réseau africain des Forêts Modèles a été fondé par le Dr. Chimère Diaw, dont le siège est basé à Yaoundé, Cameroun. Il n'existe présentement que deux Forêts Modèles en Afrique sub-saharienne, toutes deux basées au Cameroun.

C’est dans cette optique que la forêt du Mayombe en RDC a été ciblé comme première Forêt Modèle potentielle en Afrique Centrale hors-Cameroun. Si une Forêt Modèle est mise en place dans le Mayombe en RDC, l’option d’étendre la Forêt Modèle aux autres pays du Mayombe (Angola, République du Congo, Gabon) sera explorée. Cela pourrait alors mener à la création de la première Forêt Modèle transfrontalière au monde.

Gabriel Sarasin est Stagiaire au Réseau africain des Forêts Modèles et au projet d'appui a la Formation en Gestion des Ressources Naturelles dans le Bassin du Congo, volet technique (OGRN-BC), Institut Supérieur d'Etudes Agronomique de Tshela (ISEA-Tshela), Cité de Tshela (Bas-Congo), République Démocratique du Congo.


19 août 2010

Le CEF participe à un projet photo sur la forêt boréale
Texte par Mélanie Desrochers

Deux français, quatre appareils photo, une mission: faire un portrait humain de la forêt boréale québécoise. C'est ce à quoi rêvait Agnès Domingo et Guillaume Ajavon, deux aventuriers qui ont tout laissé derrière eux pour partir à la découverte des gens qui habitent, travaillent et vivent en forêt boréale québécoise.

C'est par un survol sur Google Earth que leur destination s'arrête sur l'Abitibi-Témiscamingue. De Montréal, ils prendront le train vers Senneterre à bord duquel ils feront les premières rencontres de personnages forestiers. Rapidement, ils se rendent compte que tout le monde se connaît dans ce milieu! C'est ainsi qu'ils aboutissent, un beau soir d'été de juillet, à la Station de recherche de Duparquet (FERLD ) pour rencontrer les scientifiques de la forêt boréale. Les voilà donc prêts à accompagner deux groupes sur le terrain.

En compagnie d'Aurélie Terrier, d'Emmanuelle Fréchette et de Mélanie Desrochers, ils partent pour une première visite en pessière à mousses, au nord de Villebois. Ils ont droit à un réel cours 101 sur la forêt boréale: essences forestières, biodiversité, aménagement écosystémique, perturbations, sols forestiers... tout y passe, même le changement d'un pneu crevé! Au cours de la journée, ils visiteront différents peuplements forestiers (perturbés ou non et de compositions et d'âges différents). On les sent impressionnés par l'ampleur du projet d'Aurélie, qui tente de modéliser les effets des changements climatiques sur le sol forestier et donc de sa réponse aux feux de forêts.

Quelques jours plus tard, ils suivront les traces de Simon Paradis et de Martin Payette, deux membres du laboratoire d'entomologie de Tim Work (UQAM), afin de récolter le contenu d'insectes dans les pièges fosses qui sont placés dans différents traitements forestiers et sites témoin, à même la FERLD. L'importance de la biodiversité présente dans le sol est un aspect qui a étonné nos deux visiteurs.

En plus des chercheurs du CEF, Guillaume et Agnès ont eu la chance d'arpenter nombreux endroits abitibiens, tels que Kitsisakik, Val d'Or, Rouyn-Noranda, Rapide-Danseur, LaSarre, Amos, Villebois, Joutel, lac Mistaouac et même Radisson au nord du Québec! Ce qu'ils ont été impressionnés du paysage à la vue d'un récent feu de forêt... Au cours de leur périple, ils ont pu échanger sur l'importance de la forêt avec les travailleurs forestiers, planteurs, industriels, autochtones, artistes, agriculteurs, environnementalistes, fonctionnaires, bohèmes, etc. Leur projet photo se veut donc une série de portraits accompagnés de citations des gens qui vivent en forêt boréale.

Une fois retournés à Toulouse, nos deux comparses désirent monter leur exposition photo et la proposer aux différents Museum d'Histoire Naturelle français. Si possible, ils souhaiteraient aussi rapporter leur expo en Abitibi, afin que les gens locaux puissent voir le travail réalisé en leur compagnie. Ce fut un réel plaisir pour les gens du CEF de collaborer à ce beau projet. Voici même, en primeur, quelques clichés pris en Abitibi.

Biologiste de formation et photographe de passion, Guillaume Ajavon tenait à faire une photo-reportage scientifique. Agnès Domingo, aménagiste du territoire, espère influencer les jeunes à se forger une conscience environnementale. Les premières idées de sujet et de destination comprennent la forêt amazonienne (Brésil), les sables bitumineux (Alberta), les défis environnementaux en Inde et la forêt boréale québécoise. Agnès ayant déjà passé deux ans au Québec à travailler pour le Conseil régional de l'environnement de Montréal, ils décident de démarrer la série de reportages au Québec. Les voilà donc enlignés pour le Québec à l'été 2010. Refusant de se plier à des contraintes et des exigences d'autrui, ils décident de partir sans subvention ni soutien de quelconque organisation, afin de réellement faire le projet dont ils rêvaient. On peut consulter certains projets photographiques passés sur leur site Douce Offensive .


10 juin 2010

Un nouveau docteur au CEF, Julien Fortier
Texte par Daniel Gagnon

Mercredi le 9 juin s’est déroulée la soutenance de thèse en sciences de l’environnement de Julien Fortier, sous la direction de Daniel Gagnon (CEF UQAM) et la codirection de Benoit Truax (Fiducie de recherche sur la forêt des Cantons-de-l’Est). Le jury de thèse était formé de Robert Bradley (évaluateur externe, Université de Sherbrooke), Annie DesRochers (évaluatrice interne, UQAT), Christian Messier (président du jury, UQAM) et des deux codirecteurs du candidat. Julien Fortier est parmi les rares à avoir réalisé l’exploit de terminer un doctorat en trois ans.

La thèse de Julien Fortier constitue une contribution majeure en environnement, dans un domaine (les plantations de bandes riveraines d’arbres en vue de contrer la pollution agricole diffuse) très peu étudié au Québec et dans l’est de l’Amérique en général, malgré son importance. La thèse montre clairement l’efficacité de bandes, relativement étroites, de peupliers hybrides à capter l’azote et le phosphore provenant des sols agricoles adjacents. Les volumes de bois obtenus (à 40 m3/ha/an, les plus élevés jamais mesurés au Québec) montrent aussi que les bandes riveraines pourraient être une source importante de bois et de biomasse pour le Québec, tout en réduisant efficacement la pollution agricole diffuse, et tous les problèmes qui y sont associés, en commençant par les blooms de cyanobactéries toxiques qui affligent plusieurs cours d’eaux et lacs du sud du Québec depuis les dernières années. Aussi, la séquestration importante de carbone par ces bandes a une valeur environnementale immédiate, et pourrait avoir une valeur économique dans le futur (crédits de carbone). La thèse montre également que le spectre des « méchants peuplier hybrides exotiques » sur la diversité végétale en milieu riverain se révèle être une idée sans fondement. Au contraire, les bandes riveraines de peupliers hybrides, en créant de l’ombre, ont réduit la biomasse et le recouvrement des espèces introduites (ou exotiques) trouvées en sous bois, car la plupart sont intolérantes à l’ombre, sans toutefois avoir eu d’effet négatif sur les espèces indigènes du sous bois, incluant les espèces indigènes des milieux humides.

Félicitations donc à Julien Fortier, qui a trouvé le moyen de dégonfler plusieurs « balounes » d’un seul coup avec sa thèse et ses quatre articles. Les multiples services écosystémiques et économiques des bandes riveraines sont bien illustrés et discutés dans cette thèse. La contribution de Julien Fortier est directement applicable à des objectifs importants en qualité des eaux, en production de bois et de fibres, ainsi qu’en conservation. Ceci décuple sa valeur sociétale et justifie parfaitement l’obtention du doctorat en sciences de l’environnement.

Les deux premiers chapitres de la thèse de Julien Fortier sont déjà publiés dans Biomass & Bioenergy (doi:10.1016/j.biombioe.2010.02.011) et Agriculture, Ecosystems and Environment (2010; vol. 137: 276-287).


25 mai 2010

Stage en virologie de la livrée?
Texte par Mélanie McClure, étudiante au doctorat avec Emma Despland

Dr Don Stoltz  travaille en virologie. Il peut donc sembler étrange qu’en tant qu’écologiste j’ai choisi de faire un stage dans son laboratoire à l’Université Dalhousie à Halifax. Par contre, nous avions un point en commun: le parasitoide Hyposoter fugitivus. Il en avait, et moi pas.

En effet, un de mes projets de doctorat consiste à déterminer si l’agrégation chez la chenille de la livrée des forêts (Malacosoma disstria) pourrait être avantageuse face aux prédateurs et parasitoides invertébrés, soit en tant qu’effet de dilution, à titre de vigilance accrue ou d’amplification d’une réponse anti-prédatrice. Par exemple, la synchronisation du mouvement de la tête semble prévenir le parasitisme (Costa 1997) et la régurgitation du contenu du système digestif chez une espèce proche, M. americanum, a un effet répulsif chez les fourmis (Peterson et al. 1987). Cependant, chez la livrée des forêts, aucune étude précédente n’a tenté de déterminer si le comportement de grégarité était réellement avantageux contre la prédation par les invertébrés.

Des résultats préliminaires obtenus pendant les étés 2008 et 2009 ont démontré que les réactions des chenilles, au niveau individuel et de groupe, diffèrent selon qu’elles sont engendrées par des prédateurs généralistes (tels qu’une araignée et un hémiptère) ou par des parasitoides. Cependant, des tests additionnels avec les parasitoides étaient nécessaires. Or, les parasitoides fournis par Dr Stoltz lors de l’été 2008 se sont avérés difficile à maintenir en laboratoire et un grand nombre d’individus était nécessaire. Dr Stoltz possède des années d’expérience dans l’élevage fastidieux de ce parasitoïde et a généreusement accepté que je continue mes travaux sur les réponses anti-prédatrices de M. disstria envers les parasitoides dans son laboratoire, lors d’un séjour d’un mois (13 mars-10 avril 2010).


Livrée des forêts

Malgré mon ignorance en virologie, mon séjour a été très productif et m’a permis de compléter mes expériences sur les défenses comportementales de M. disstria contre ce parasitoide. Nous avons d’ailleurs pu échanger beaucoup d’informations quant à l’élevage de nos insectes, et je crois pouvoir appliquer certaines techniques à mes propres élevages à l’Université Concordia. Sans oublier que ce professeur semi-retraité a aussi partagé sa deuxième expertise, le flamenco, à l’heure du dîner. Maintenant de retour à Montréal, j’analyse mes données et j’essaie de comprendre ce que signifient mes résultats. Je vous tiendrai donc au courant de mes trouvailles!

Ce stage a été rendu possible grâce à une bourse du CEF 


19 mai 2010

Entente sur la forêt boréale canadienne: qu'en est-il exactement?
Texte par Mélanie Desrochers

Le 18 mai dernier, 21 sociétés membres de l'Association des produits forestier du Canada (APFC) et neuf grands organismes environnementaux ont dévoilé une entente historique qui couvre 72 millions d'hectares de forêts boréales publiques aménagées par les membres de l'APFC au Canada (soit deux fois la superficie de l'Allemagne), dont 16 millions d'hectares au Québec. Cette entente vise à mettre en place un moratoire de coupe et de construction de chemins pendant trois ans sur près de 29 millions d'hectares de forêt boréale, dont 8,5 millions se trouvent au Québec. En échange, les ONGE acceptent de mettre fin aux campagnes de boycott des produits forestiers non durables.

Près de deux ans ont été nécessaires pour que ces groupes antagonistes arrivent à une entente. Selon Avrim Lazar, président et chef de la direction de l'APFC "Le vieux paradigme dans lequel évoluaient les sociétés membres de l'APFC et les ONGE a été complètement réinventé. Ils ont défini ensemble une manière plus ingénieuse et plus productive de gérer les défis économiques et environnementaux associés à la forêt boréale, ce qui rassurera les acheteurs internationaux quant au caractère durable de nos produits".


Territoire canadien couvert par l'Entente

Pendant les trois prochaines années du moratoire, les acteurs doivent mettre en œuvre un plan d'action sur 60 points, lequel sera évalué par un tierce parti indépendant qui rendra public ses rapports. Parmi les objectifs à atteindre, notons:

  • l'élaboration et l'application de meilleurs pratiques d'aménagement forestier durable parmi les meilleures au monde
  • la formulation de propositions conjointes d'aires protégées et le rétablissement d'espèces en péril, notamment le caribou forestier (espèce menacée au Canada et à statut vulnérable au Québec)
  • une démarche qui tient compte de tout le cycle de vie des produits et leur empreinte carbone
  • une plus grande prospérité économique pour les collectivités forestières et la reconnaissance sur le marché international des avancées au chapitre de la conservation

Au Québec

Au Québec, les principaux acteurs visés sont les compagnies forestières Tembec, Abitibi-Bowater, Louisiana-Pacific et Kruger. Suite aux négociations, les industriels et les groupes environnementaux ont ciblé, sur le territoire couvert par l'Entente sur la forêt boréale (en jaune sur la carte), de suspendre les activités d'aménagement sur 8,5 millions d'hectares (en rouge sur la carte). Un œil aiguisé remarquera que de nombreux territoires de coupes prévus aux plans d'aménagement pour 2010, 2011 et 2012 situés dans la zone rouge seront tout de même coupés.


Territoire québécois couvert par l'Entente

Comme l'indiquait M. Patrick Nadeau de la SNAP lors de la conférence de presse, il s'agit d'un bon moment pour annoncer cette entente. Avec la venue de la nouvelle Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier, l'engagement du gouvernement de passer de 8 à 12 % d'aires protégées au Québec et l'annonce du Plan Nord qui prévoit notamment la protection de 50 % du territoire au nord du 49e parallèle, c'est le moment d'identifier les forêts intactes et les habitats cruciaux pour les espèces menacées, et ce à temps pour les plans d'aménagement de 2013-2018.

Et la recherche dans tout ça?

Ce hiatus de trois ans devra permettre aux acteurs de se mettre à jour sur les récents travaux de recherche qui permettront de mieux cibler les territoires à protéger AVANT qu'il ne soit trop tard. Rappelons que la zone boréale de la forêt commerciale n'est protégée qu'à 5 % et qu'il ne reste que très peu de forêts intactes. Ces massifs forestiers sont indispensables pour la protection de la biodiversité. Selon Alain Leduc, chercheur à l'UQAM, membre du CEF et récent co-récipiendaire d'une subvention de recherche sur les massifs forestiers avec Pierre Drapeau et Louis Imbeau, "cette entente devrait permettre le développement d'une stratégie de récolte qui soit plus respectueuse des enjeux de biodiversité associés à l'existence de ces massifs".

De plus, la recherche mise en place par les équipes caribou des différentes institutions (Daniel Fortin à l'Université Laval, Pierre Drapeau à l'UQAM, Claude Dussault au MRNF, etc.) pourra donner des pistes de solution qui permettront d'identifier les aires cruciales d'habitat nécessaires à leur survie et aussi, à mieux comprendre les effets de l'aménagement sur les caribous forestiers.

Cette entente historique reflète bien le chemin parcouru en termes d'aménagement forestier durable depuis la dernière décennie. Les notions d'aires protégées, d'aménagement écosystémique, de résilience des forêts et de protection de la biodiversité sont maintenant ancrées dans le vocabulaire forestier et devront maintenant se traduire sur le terrain. Cette démarche permettra de positionner l'industrie forestière canadienne comme un chef de file en matière de durabilité. Enfin un souffle d'espoir sur ce secteur qui se relève tout doucement de son état de crise! Rappelons que l'industrie forestière au Québec c'est plus de 200 000 emplois liés à la forêt et un PIB de 6,2 milliards de dollars (soit 2,5 % du total provincial).

Bien que nos connaissances soient encore minces en termes de conservation du patrimoine forestier, cette Entente nous donne des outils et du temps pour palier à ce manque. Par ce moratoire de trois ans, les acteurs reconnaissent l'importance de protéger avant d'exploiter. À en voir les réactions à travers les médias internationaux (NY Times, BBC, Le Guardian, Financial Times, etc.), cette décision vient de mettre le Canada à l'avant plan pour devenir le chef de file mondial en matière d'aménagement durable du territoire.

Documents et sites webs

Médias et Réactions

31 mai 2010

Texte d'opinion: L’un des principaux problèmes de cette entente du 18 mai dernier, pompeusement qualifiée d’historique, réside dans le fait qu’elle s’est négociée par-dessus l’État fiduciaire des forêts, et sans la participation des communautés autochtones et non autochtones qui vivent du, et dans le territoire forestier. (Silva Libera)

27 mai 2010

21 mai 2010

20 mai 2010

19 mai 2010

18 mai 2010

Organismes environnementaux (ONGE) participants

La Campagne internationale de conservation de la forêt boréale (projet du Pew Environment Group), Canopée, la Fondation David Suzuki, la Fondation Ivey, ForestEthics, Greenpeace, l’Initiative boréale canadienne, The Nature Conservancy et la Société pour la nature et les parcs du Canada.

Entreprises forestières participantes

Abitibi Bowater, Alberta Pacific Forest Industries, AV Group, Canfor, Cariboo Pulp & Paper Company, Cascades Inc., DMI, F.F. Soucy, Inc., Howe Sound Pulp and Paper, Kruger Inc., LP Canada, Mercer International, Mill & Timber Products Ltd, NewPage Port Hawkesbury Ltd, Paper Masson Ltee, SFK Pâte, Tembec Inc., Tolko Industries, West Fraser Timber Co. Ltd et Weyerhauser Company Limited, toutes représentées par l’Association des produits forestiers du Canada.


March 24th, 2010

A workshop on spatial statistics at CRM, a biologists’ perspective
Text Josh Nowak

On March 3, 2010 I traveled with four peers from Université Laval to the University of Montreal for a conference/workshop called Statistical Methods for Geographic and Spatial Data in the Management of Natural Resources . I was excited about the talks and interacting with the attending researchers. I don’t know about the others, but for me there was a bit of a star factor. Many of the presenter’s names are not only known to me, but they are the type of people whose web pages I bookmark for fear that I might miss a paper.

Day one: Following an eye opening talk from keynote speaker Dr. Brian Klinkenberg  (UBC), statistician after statistician applied their craft showing us how to solve some amazingly complex problems. The abstracts and slides for almost all of the talks are available on the Centre de Recherches Mathématiques website.  Collectively, these talks were my first real exposure to statisticians doing research. The sessions of day one presented me with challenges, exposed me to new tools and reminded me that creativity has a place in our research. I was impressed by the fact that multiple speakers concluded by suggesting applications of their methods in other fields. For example, Patrick Simard  focused on image processing utilizing methods grounded in the same theory used to interpolate rain fall earlier in the day. The methods were applied to two different case studies, first he dealt with soil porosity and second medical imaging.

Day two: As promised day two started with a talk covering ground familiar to me, predicting species distributions. The sessions that followed covered a suite of topics from disease prediction to resource selection by animals and fire prediction. The work presented was innovative and interesting. I had arrived in Montreal completely biased towards day two and I was not disappointed. However, as I sit here reflecting on the conference I place great value on the aggregation of such diverse research interests. Often it seems that we attend conferences where the attendees are all viewing the world through the same lens, but in this case we had little in common. Thus the focus was placed on solving the problem at hand, not the biology or even the method.

I needed that, I needed to be challenged, I needed to be exposed to other ways of approaching research projects, I needed to get out of my own head and out from behind my desk. The conference was a great example of the positive results that can come from bridging the seemingly cavernous gaps between different fields of research.


17 mars 2010

4e Colloque du CEF: tout un succès!
Texte et photos par Mélanie Desrochers

Les 12 au 14 mars avril derniers, le CEF organisait sont 4e Colloque annuel à l'Hôtel Chéribourg à Orford. Plus de 190 personnes, membres et non membres du CEF ont participé à l'événement. Tous sont en accord pour dire que c'était un des meilleurs colloques jusqu'à date!

Le tout a commencé avec un débat sur le thème Est-ce que les plantations ont un rôle dans l'aménagement écosystémique? Christian Messier, Brian Harvey, Alison Munson et Louis Bélanger ont échangé points de vues et opinions, le tout modéré par André Desrochers. L'auditoire a pu participer au débat en émettant leur propre opinion sur la question. Bien qu'aucun consensus n'en soit dégagé sur comment le faire, tous étaient favorables à la présence des plantations dans l'aménagement forestier durable.

Samedi et dimanche la journée a débuté avec la présentation de 9 des 10 nouveaux chercheurs réguliers, en plus de notre chercheur invité, Holger Lange. Chacun a pu présenter l'ensemble de ses travaux de recherche et ce, devant une salle comble de près de 200 personnes! Nos nouveaux chercheurs ont impressionné la galerie!

Suite aux présentation étudiantes, c'était au tour de Peter B. Reich , de l'Université du Minnesota, de venir nous entretenir de ses principaux travaux de recherche. Avec ses nombreuses publications dans Science et Nature, c'était de la grosse gomme! Il en a notamment inspiré plusieurs avec son grand dispositif mis en place pour déterminer les impacts de la hausse de température sur l'écophysiologie des plantes.


Session d'affiches

Suite à la séance d'affiches où plus de 40 auteurs ont pu échanger sur leurs projets de recherche, une session intense d'hockey cosom a captivé une trentaine de sportifs amateurs.

Notons que la course amicale du CEF, mieux connue sous l'appellation Fun Run a réuni huit membres actifs et matinaux, soit le double de la participation de l'an passé!

En ce qui a trait à l'encan silencieux de photos pour le Projet Forêt Côte-Ouest, les étudiants ont réussi à ramasser tout près de 400 $ grâce à vos dons. Merci à tous!

À la fin du Colloque, une belle surprise attendait les participants: de la tire sur la neige! En effet, la remise de prix a permis à tous de se sucrer le bec pendant que le directeur annonçait les gagnants:

Meilleure présentation orale | vote du jury


Le lauréat Maxime Allard
  • Maxime Allard | UQAM | Les habitats résiduels: des milieux de reproduction favorables à un oiseau associé aux forêts matures?

Maxime se mérite un abonnement d'un an à la revue ainsi que l'opportunité d'écrire un article vulgarisé dans Le Couvert Boréal . De plus, il reçoit une bourse de 300 $ versée par le CEF. Le comité organisateur tient à remercier chaleureusement les membres du jury qui ont fait un excellent travail.

Meilleure présentation par affiche | vote du public


Devant l'affiche gagnante
  • Paméla Garcia-Cournoyer | Université Laval | La vie après la coupe, qu'en est-il pour les petits mammifères et le lièvre?

Paméla se mérite 150 $, un abonnement d'un an à l'Institut forestier du Canada  et au magazine Progrès Forestier , ainsi que la parution de sa photo et du résumé de son affiche dans la partie « Nouvelles des sections » du Forestry Chronicle. De plus, une copie du livre « Des feuillus nobles en Estrie et au Centre-du-Québec: guide de mise en valeur » et un abonnement d'un an à la revue « Le progrès forestier » avec la possibilité d'écrire un article dans la revue est offert par l'Association forestière des Cantons de l'Est (AFCE).

Finalement, le GROS prix de présence, tant convoité et offert par la Sépaq , était un forfait pêche en plan européen, d'une durée de trois jours (en semaine) pour quatre peronnes, dans l'une des réserves fauniques du réseau Sépaq, d'une valeur de 1056 $ plus taxes, comprenant l'hébergement en chalet, une embarcation et les droits d'accès à la pêche.


Sylvain, le gagnant du prix Sépaq

Le grand gagnant est Sylvain Delagrange, chercheur régulier de l'UQO et à l'IQAFF. Félicitations à toi et aux chanceux qui t'accompagneront!

À la fin du colloque, on en a aussi profité pour souligner l'excellent travail de Christian Messier à titre de directeur du CEF de 2006 à 2010. Une belle carte signée par plusieurs lui a été remise pour témoigner notre grande reconnaissance. Merci à toi, Christian et bonne chance avec ta nouvelle chaire de recherche!

Pour ceux et celles qui étaient présents: Afin d'améliorer le produit pour le prochain Colloque annuel, merci de bien vouloir prendre quelques minutes pour répondre au sondage ! Aussi, ne manquez pas d'aller voir les photos!

Merci de votre participation et au plaisir de vous voir en grand nombre en 2011!

Le CEF tient à remercier ses partenaires financiers:


2 mars 2010

CONFOR 2010 à Thunder Bay
Texte par Sandrine Gautier-Éthier et Annie Claude Bélisle

Du 21 au 23 janvier dernier, 3 étudiants de l’UQAM, Annie Claude Bélisle, Sandrine Gautier-Éthier et Laurent Kerharo ont porté haut les couleurs du CEF lors du 24e CONFOR  qui se tenait à Thunder Bay (Ontario). Pour cette occasion, ils présentaient tous trois des affiches illustrant leurs projets respectifs.

Les étudiants ont eu la chance de partager leurs expériences avec des collègues d’universités de l’Est du Canada et d'échanger sur les problématiques propres à leurs régions, dans une ambiance détendue et conviviale.

Les sujets présentés allaient de la foresterie autochtone au bois énergie en passant par des projets d'écologie végétale et animale. Les présentations et les affiches ont fait l'objet d'un vote du public, dont voici les résultats:

  • Meilleure présentation orale - Zachary Long (Lakehead University)
  • Poster – 1er - Joel Symonds (Lakehead University)
  • Poster – 2e - Sandrine Gautier-Éthier (UQAM) et Sonya Richmond (Université de Toronto)

À noter que pour la prochaine édition du CONFOR, nos collègues de Chicoutimi (UQAC) prendront la relève. Souhaitons leur du courage pour la préparation, et autant de succès que leurs prédécesseurs!


17 février 2010

Le CEF lance et compte!
Texte par Mélanie Desrochers, photos de Conny Garbe, Emmanuelle Fréchette et Nicolas Fauvart

Le 12 février dernier, une délégation de 43 membres du CEF se sont donné rendez-vous à l'Auditorium de Verdun pour assister au match d'hockey junior majeur opposant le Junior de Montréal  aux Foreurs de Val d'Or . Cette activité a attiré nombreux étudiants étrangers provenant d'Algérie, de France, d'Autriche, de Belgique, d'Espagne, d'Allemagne et du Plateau Mont-Royal.

Malgré la défaite du club local au compte de 3-2, nous avons été témoin d'un match enlevant. Pour certains, l'attrait de la poutine et des hot-dogs était plus grand que le match comme tel! Certains ont même eu la chance de gagner nombreux prix de présence (sac à dos, bonbons et becs de mascotte!). Mathieu Neau, stagiaire arrivé au CEF il y a quelques semaines seulement, a même décrit son expérience "typiquement québécoise" dans son blog aggrémenté de photos . Intéressant de voir une partie d'hockey du point de vue d'un étranger!

La soirée s'est poursuivie au Karaoké de Pointe-St-Charles où plusieurs ont démontré leurs talents artistiques (l'auteur a préféré vous faire grâce des photos prises à cette heure tardive de la nuit!).

Un gros merci à tous pour cet immense succès de participation!

Cliquez sur chaque image pour l'agrandir.


On pratique la vague dans le métro

La section CEF

La section CEF en feu!

Des fans finis

Go Junior!

Snoro, la mascotte

La poutine!

Enrique et son souvenir

9 février 2010

Le CEF en visite au Gabon!
Texte par André Desrochers et Pierre Racine


Au Parc National de la Lopé.
De gauche à droite: André Desrochers, Suzanne Allaire, professeure à la Faculté des sciences de l'agriculture et de l'alimentation (UL), Christian Messier, François Marquis, chargé d'enseignement au département des sciences du bois et de la forêt (UL), Mélie Monnerat, conseillère sous-régionale pour le projet FOGRN, Patrice Dion, professeur au département de phytologie (UL) et Alison Munson. Dans la boite du camion: Marie-France Gévry, coordonnatrice du projet FOGRN.

Dans le cadre d’un atelier international sur le thème « Nouer les liens entre l’écoagriculture, l’écoforesterie, les changements climatiques et la biodiversité », 4 chercheurs du CEF ainsi que quelques autres professionnels et enseignants de l’Université Laval ont entamé l’année 2010 directement sur l’équateur, à Libreville, Gabon. Cet atelier, organisé conjointement par l’École Nationale des Eaux et Forêts (ENEF, Gabon)  et l’Université Laval, avait pour buts d’offrir une formation sur l’écoforesterie, l’écoagriculture avec comme trame de fond les changements climatiques. Cet atelier visait particulièrement des chercheurs et enseignants impliqués en enseignement supérieur en foresterie dans la région du Bassin du Congo. Il nous a permis de faire avancer le projet d'appui à la formation en gestion de ressources naturelles dans le bassin du Congo (FOGRN) piloté par Damase Khasa, visant à intégrer du matériel pédagogique en ligne aux programmes actuels et en développement destinés aux futurs ingénieurs forestiers de cette région.


André en weekend à la pointe Denis.

Christian Messier a offert une présentation stimulante faisant le point sur l’aménagement forestier durable. Alison Munson a offert une vision critique et originale de l’aménagement écosystémique. André Desrochers a résumé les recherches récentes portant sur les effets des changements climatiques sur la faune forestière et Pierre Bernier  a parlé de la mitigation et de l’adaptation en milieu forestier en ces temps de changements climatiques…. Les présentations de nos chercheurs ont suscité beaucoup d’intérêt et de nombreuses questions de nos collègues africains; espérons qu’ils ajouteront le CEF dans les Favoris de leurs fureteurs Internet!

Bien sûr, une visite au Gabon n’aurait pas été complète sans une petite tournée en nature… Dès l’arrivé, après un voyage de 15 heures d’avion, vos valeureux collègues se sont ainsi précipités dans un train de nuit pour aller prendre le pouls de la forêt Gabonaise et de ses étranges espèces végétales et animales, le tout bien arrosé de bière pour se garder au frais bien sûr! Ainsi, après 6 heures de train, le Parc National de la Lopé n’a pas déçu ses visiteurs québécois, avec moults paysages féeriques, des oiseaux endémiques et quelques rencontres avec les vedettes locales, les éléphants de forêt, cousins en format réduit de l’éléphant de savane, mais à tempérament plus fougueux, à éviter autant que possible lors des randonnées en forêt…


L'ENEF au Cap Estérias à une heure de Libreville.

La journée de notre retour au Canada, Pierre Racine arrivait pour assurer la réalisation d’un autre volet du projet de Damase. Il est venu passer deux semaines avec les gens de l’ENEF afin de les initier à la construction d’un site web collaboratif pour le Réseau des Institutions de Formation Forestière et Environnementale de l'Afrique Centrale  (RIFFEAC). Basé sur la même technologie que le site web du CEF (un wiki), le site web du RIFFEAC, encore en construction, devrait permettre à ses 12 institutions membres et distribuées dans toute l’Afrique Centrale de diffuser une information générée localement et donc plus à jour, dynamique et de meilleure qualité.

Autre visiteur à noter, même s’il n’est pas membre du CEF, Michel Beaudoin , directeur du programme coopératif en génie du bois au département des sciences du bois et de la forêt de l’Université Laval, a également passé 15 jours avec les gens de l’ENEF afin de les aider à développer un programme de formation en transformation du bois. Son rapport devrait être disponible bientôt.

Bref, un séjour productif et riche en souvenirs inoubliables qui, nous l’espérons, ouvrira de nouvelles perspectives de rayonnement pour notre CEF! Plus de détails auprès de vos collègues lors du colloque annuel du CEF qui approche à grands pas…

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